En expérimentant la technique de stimulation électrique intracérébrale chez un obèse pour modifier ses comportements alimentaires, des neurochirurgiens canadiens ont constaté une amélioration de ses capacités de mémoire.
La stimulation électrique profonde, développée par le Pr Benabid (CHU de Grenoble) dans le traitement de certaines formes de maladie de Parkinson, est aujourd’hui testée pour soigner d’autres maladies neurologiques ou psychiques.
En expérimentant cette technique chez un obèse, dans la zone de l’hypothalamus, pour modifier son comportement alimentaire, une équipe du Western Hospital de Toronto a eu la surprise de voir le patient se souvenir d’un épisode vécu 30 ans auparavant. La précision de l’impression de « déjà vu » éprouvée par celui-ci augmentait selon l’intensité de la stimulation.
La répétition des séances a permis d’améliorer les capacités de mémoire et les performances du patient dans des tests d’apprentissage.
La technique consiste à disposer des électrodes sur des régions précises du crâne. Quand celles-ci sont placées dur le cortex temporal antérieur, elles augmentent l’activité du lobe droit (et réduisent celle du lobe gauche) : du coup les participants pouvaient résoudre beaucoup plus vite des équations mathématiques compliquées. De là à en déduire que l’on pourrait traiter un jour la maladie d’Alzheimer et améliorer certaines fonctions intellectuelles…il y a encore quelques petits pas à faire !
(Sources : Panorama du Médecin – Journal en ligne de l’Association américaine de neurologie)