S’il pleut, on soupire, on se plaint, on a des douleurs là ou là, on évoque l’humidité qui attaque nos articulations et nos maisons, la tristesse de ce ciel gris.
S’il fait beau, mais un peu chaud, ça ne va pas non plus, mal de tête, insomnie, trop de soleil, qui, du reste, n’est plus ce qu’il était, et le jardin est fichu.
Sans parler de l’hiver qui, lui, nous rend carrément grognons…
La météo est devenue une obsession moderne. Cela commence comme un jeu : on prend son téléphone portable pour aller sur internet. Puis, devant la télé, télécommande à la main, on traque les détails : ce fichu anticyclone qui stagne comme un gros oedème, ah, il fait chaud en Corse, bon il pleut en Bretagne, tiens canicule à Bordeaux…vent, pluie, soleil, nous sommes tous scotchés devant la télé.
Pas suffisant ? Allez, un petit tour sur Google et tous les sites de météo nous offrent un menu détaillé sur 12 jours. On en veut encore : branchons-nous sur Europe n°1 par exemple pour savoir si la chaleur sera « accablante », le vent « modéré » ou le ciel « couvert ».
L’obsession du climat est à la hausse. On parle de la pluie et du beau temps partout et constamment. Le temps qu’il fait est une passion partagée qui anime autant celui qui est sur le point de partir que celui qui reste chez lui mais a besoin de savoir quelles chaussures il doit mettre.
Et oui, aujourd’hui le temps est l’un de nos sujets de conversation favoris, ce qui n’a rien d’étonnant quand on connaît son influence sur notre humeur, sur la façon que l’on a de s’habiller et sur nos loisirs bien sûr.