Pour aimer les autres, et être aimé des autres, il faut d’abord être en paix avec soi-même, apprendre à s’accepter, arrêter de culpabiliser, devenir positif, ne pas remâcher ses erreurs passées, sortir du jeu de la séduction pour être naturel, spontané.
Le chemin vers soi-même
Il faut d’abord s’écouter. Houps ! Je ne veux pas dire passer son temps penché sur son nombril et se victimiser. Non, s’écouter, c’est chercher pourquoi, par exemple, tel évènement provoque en nous une émotion forte, que nous avons du mal à gérer.
Parlons de la colère: nous partons en vrille, nous explosons, dans des cris ou des réactions qui laissent croire aux autres que nous sommes instables ou caractériels. Et nous sommes sans doute les seuls à savoir que derrière ce mini tsunami, il y a beaucoup de peine. Des chagrins étagés en strates. Pourquoi ? Peut-être parce que nous avons l’impression qu’on ne nous écoute pas, qu’on ne nous reconnaît pas (à notre juste valeur), qu’on ne nous respecte pas, qu’on ne nous aime pas.
Les impressions, ça c’est un vrai poison. « J’ai l’impression qu’il ne m’a pas regardée« , « j’ai l’impression que je parlais dans le désert« …tout est subjectif et nous ramène à notre problème profond: j’existe mais pas assez au yeux des autres.
Et si on essayait d’exister pour nous d’abord. D’être content. De savourer les bons moments, le ciel bleu, la chaleur du soleil, le chant de l’oiseau qui nous réveille (au lieu de râler), la journée commence, elle est pas belle la vie ?
La fin des préjugés
Nous sommes bourrés d’idées qui deviennent fixes. Du genre: « je n’y arriverai jamais« , « je n’ai pas le choix« , « je ne suis pas à la hauteur« , « tout le monde va me juger« … Etablissons un programme d’urgence:
-prendre confiance en soi
-arrêter de penser que tout le monde nous regarde (ça, c’est de l’orgueil + de la timidité)
-se donner la possibilité de dire non (pas facile!)
-sortir du préconçu du style « j’ai toujours fait comme ceci ou comme cela » (vive la nouveauté)
-ne pas avoir peur de se lancer (de l’audace)
En clair: redevenons les acteurs de notre vie au lieu de la subir. Acceptons les conséquences de nos choix, pas toujours heureux et ne nous plaignons pas. Profitons de tous ces petits détails qui échappent aux esprits malheureux: un vrai bon fou rire, un moment de complicité, une bêtise, un instant de détente…
Oublier un peu les autres
Vous passez votre temps à essayer de plaire aux autres. Le matin, vous vous habillez (surtout si vous êtes une femme) en fonction de la mode, de votre goût personnel et des autres. La plupart des femmes osent pour attirer l’attention des autres, ou n’osent pas pour échapper au regard des autres.
Parfois on se tait de peur de ce que vont penser les autres. Ou on se lance, le feu aux joues, pour montrer aux autres qu’on en a sous le pied.
On se tait aussi pour ne pas vexer l’autre, ou on agresse pour dominer l’autre. Famille, amis, collègues, et les inconnus que l’on croise dans la rue, tous ces regards convergent vers notre petite personne qui se retrouve ballottée au gré des dires et des regards.
Et si on les oubliait, ces autres. Si on décidait d’arrêter les réunions de familles parce qu’on les trouve mortelles. Si on démissionnait parce qu’on va au boulot en traînant les pieds et que c’est devenu un enfer. Si on disait enfin à sa meilleure amie qu’elle nous « gonfle » avec son mari, ses enfants, sa voiture, ses voyages et son ego sur-dimensionné. Vive la liberté ! Et tant pis si on perd quelques « autres » en route, allons de l’avant ! Soyons « hors-normes », ne rentrons pas dans le moule, la vie n’est pas un rail que l’on doit suivre sous peine d’être puni. Adhérer au choix du plus grand nombre nous amène à passer à côté de ce qui est important.
Apprendre à dire, apprendre à refuser, à prendre à s’affirmer (sans pour autant gêner), apprendre à exister seul, voilà un sacré travail. Mais au bout de la route, qui est donc cet individu droit dans ses bottes, le regard ouvert sur le monde, serein, et dont le charisme attire « les autres » comme des aimants… C’est vous !