Si vous vous sentez mal à l’aise avec certaines personnes insaisissables, gentilles, très gentilles certes mais un peu ou très fuyantes, vous avez peut-être affaire à un passif-agressif. Si vous vous sentez irrité et complètement impuissant face à un proche qui se plaint tout le temps et répond « oui mais… » à toutes les suggestions, vous êtes sans doute en train de perdre du temps avec une personnalité porteuse d’un trouble «passif-agressif».
Nous avons tous, à un moment donné de notre vie, adopté un comportement que l’on peut qualifier de « passif-agressif »: par notre silence, notre indifférence, notre éloignement, nous avons ignoré consciemment ou inconsciemment le besoin d’être en relation de notre partenaire.
Le profil type
Ce type de personnalité est très important à détecter en couple, en amitié, ou au travail… pour apprendre à mieux gérer mais aussi à aider. Ce profil très particulier est défini par des comportements qui peuvent être considérés comme étant au carrefour de troubles prépsychotiques et de formes particulières de la dépression. Et vivre avec une personne de type passif-agressif, que ce soit dans le cadre professionnel, social ou amoureux, est très pesant. Cela demande énormément de courage et de persévérance… les qualités qui lui font défaut.
En général, le refus de l’autorité, la résistance au changement, la tendance à la victimisation, la procrastination, le refus des responsabilités et de la compétition, les insinuations pernicieuses, et la tendance au mensonge sont les caractéristiques de ces personnes qui n’expriment jamais leur colère frontalement.
Les passifs-agressifs rejoignent les pervers narcissiques en ce qu’ils maquillent leurs objectifs derrière une façade «aimable». Ils sont proches aussi des manipulateurs, qui veulent exercer une influence sans en avoir l’air. Mais leur manque de confiance en eux les pousse à projeter leur confusion sur l’autre, stratégie de protection acquise souvent depuis l’enfance, dans des familles où l’on n’avait pas l’habitude (ou le droit) d’exprimer sa frustration, ses émotions ou sa colère.
Dans le couple
Cette façon de réagir ne tient absolument pas compte des attentes de l’autre. Dans le couple, cette sorte de passivité est souvent vécue comme un manque d’attention, une négligence blessante et engendre souffrance et désarroi. On peut vraiment parler de violence psychologique.
Questionner, aller au-delà des apparences et chercher à connaître l’autre, est le comportement habituel de la compagne d’un passif-agressif. De même les femmes, dans une sorte d’aveuglement amoureux, persuadées de bien faire, ont tendance à vouloir expliquer à l’autre son comportement. Comportement dangereux tant cette personne là redoute l’intrusion et la perte de contrôle: être à découvert signifie être à la merci de l’autre…
Pour se soigner, le passif-agressif doit se rendre compte qu’il y a un problème, vouloir consulter et enfin, accepter le traitement, quel qu’il soit, allopathique ou autre. Vivre avec ce type de personnes amène à se recentrer, faire un travail sur soi, devenir plus observateur, et adopter une communication non violente, en toutes circonstances !
(Sources: suite101.fr/sante.lefigaro.fr/doctissimo.fr/la-psychologie.com – A lire: « Les violences sournoises dans le couple », édition Robert Laffont).
Bonjour,
Je viens de lire cet article très intéressant. Je suis mariée depuis bientôt 20 ans. Mon mari a depuis toujours un comportement un peu étrange, qui me dérange… mais bon, je me disais que c’était dû à sa culture réunionnaise, son éducation… En effet, il a les comportements du passif-agressif. J’ai énormément souffert mais je pensais naïvement que c’était normal, c’est la vie de couple qui le veut! Je pense que j’étais amoureuse, c’est tout. J’ai toujours tout pardonné, même les pires négligences à mon égard. Il ne m’a pratiquement jamais offert de cadeaux pour mon anniversaire, (au début, un peu mais de moins en moins) mais il avait toujours une excuse, et sa favorite: « on n’a pas les moyens! » Cependant, quand arrivait le jour de mon anniversaire ou de la fête des mères quand notre 1er était petit, j’étais bien sur effondrée (surtout qu’il n’achetait jamais de carte, il en fabriquait une comme un enfant de 8 ans pourrait la faire ou bien il en prenait une que j’avais achetée en avance) et là, il soufflait et partait acheter un truc très utile (shampooing, gel douche, savon…) Par contre, si c’est l’anniversaire d’un collègue, il va acheter une boite de chocolats!!! Sa froideur (il est vraiment GLACIAL: jamais de câlins, jamais prise dans ses bras, jamais des mots doux ou de « je t’aime ») a toujours été remarquée par mes proches. Pour ma part, je lui disais que ça me faisais terriblement souffrir. Mais RIEN ne changeait. Il n’aime pas consoler, il n’a pas d’empathie (il ne pleure que lorsqu’il est atteint dans son ego, mais jamais pour les autres). Je ne l’ai jamais vu pleurer à un décès. Dès que j’essayais de parler avec lui, il se sentait « attaqué » et s’enfermait dans la chambre, couché pendant une durée pouvant aller de quelques heures à plusieurs jours. Quand il sortait pour aller aux toilettes ou manger (en dehors des heures de repas où on passait à table avec les enfants), il passait devant chacun de nous (même les petits de 4 et 6 ans!!!) sans mot dire!
Mais ce qui me titille c’est que il a aussi des paroles cruelles et très blessantes à mon égard (quand je lui disais que son silence me faisait si mal, que je préférais me suicider, il me répondais « la fenêtre est ouverte, tu attends quoi? vas-y, saute! »; quand devant mon fils de 8 ans je lui disais que je ferais mieux de partir car il m’ignorait, il m’a répondu « comment ça se fait que tu sois encore là? tu n’es pas encore partie? vas-y! Je ne te retiens pas! »). Cette méchanceté, je ne la vois pas dans la personnalité du passif agressif… D’ailleurs, à chaque fois qu’il est en colère (car contrairement au passif-agressif, il peut se mettre en colère, il adopte aussi qu’un regard que je peux sans exagérer qualifier de « meurtrier » à mon égard (seulement pour moi! jamais pour quelqu’un d’autre – même pas les enfants quand il se fâche) Les blessures m’ont amenée jusqu’au point où je suis tombée en dépression, avec idées suicidaires presque quotidiennes et je suis encore sous anti-dépresseur alors que ce n’était pas dans ma nature avant de me marier! J’ai aussi eu des migraines terribles avec manifestations allant crescendo. Depuis que je lui ai dit que c’était fini, que je voulais me séparer et que j’ai ouvert les yeux, mes migraines ont cessé instantanément!J’ai pris beaucoup de poids. Il est aussi très rancunier, il l’avoue lui-même. Bon, je vais arrêter là, il y aurait tellement à dire!
Ma question est donc, même si je retrouve BEAUCOUP de similitudes avec la personnalité du passif-agressif, pourquoi y a t il cette méchanceté verbale et physique (par son regard, c’est comme si j’étais frappée)? Peut-il y avoir un mélange entre plusieurs choses ou peut-être me suis-je trompée, il n’est peut-être pas passif-agressif…
Merci pour vos éclaircissements
Cordialement
Bonjour, je ne crois pas que votre époux soit un passif-agressif. D’après votre récit, il s’agit de quelqu’un de plutôt égoïste et qui n’exprime pas ses sentiments, si sentiments il y a. Je crois qu’il contient sa colère, une colère ancienne, qu’il se sent agressé dés qu’on lui met un marché en main et que cela génère chez lui une certaine cruauté. Si vous ne l’aimez plus, ou si vous avez pris la décision de le quitter, ne cherchez plus à comprendre. Apparemment vous avez beaucoup souffert et un peu perdu votre identité. Pensez à vous, à vos enfants et commencez à vous reconstruire.
bonjour, j’ai commencé à avoir des crises agressives avec lui au bout de 1 an de vie commune… il me dit que cela vient de moi si aujourd’hui rien ne va, je consulte un psy depuis peu, lui non, c’est toujours moi qui vient faire le premier pas et qui m’excuse de mon comportement jamais lui…. il ne propose rien pour arranger les choses, d’activités, le si peu c’est moi… j’ai l’impression que tout vient de moi… je suis en dépression actuellement c’est difficile, il ne vient jamais chercher à enclencher une discussion quand la situation se gangrène et qu’on ne se parle plus beaucoup, c’est toujours moi qui fait la démarche et souvent ça finit mal…. Il m’a dit hier si la psy a décidé de te faire croire que je suis comme ci ou comme ça… j’y peux rien… il parle toujours de son boulot et je l’écoute, quand c’est moi il me dit que j’en parle toujours…. ce qui est faux, il rentre de son travail tous les soirs à 9 heures, passe 5 heures sur ses jeux vidéos, se lève à 14 h le week end on se croise …. et c’est moi qui vait mal…
J’ai une relation avec une personne (femme) de ce type. Ce qui m’a permis de l’identifier à partir de traits décrits ici, là.
Je suis parti simplement du fait de taper sur le net: « être avec une personne faisant des remarques ».
C’est très dur à vivre et peut avoir des conséquences.
Je suis presque convaincu de devoir laisser cette personne me plaisant à la base. Après avoir passé du temps, fait des efforts, laissé beaucoup d’énergie entre autres.
Je pourrais avoir la sensation d’un début de progrès par la reconnaissance avec difficulté et patience de ma part après des crises, de torts. Mais si on sait de moins en moins où est le vrai du faux (!) il y a les répétitions plus ou moins conscientes, de situations, de négligence.
Quelle(s) frustration(s), à 51 ans!