L’homéopathie, médecine non conventionnelle, a été proposée par le médecin saxon Samuel Hahnemann en 1796.
Dans les années 1830, l’homéopathie commença à se répandre en France, mais aussi aux États-Unis. Les pharmaciens refusant de confectionner ces produits, les disciples d’Hahnemann durent les fabriquer eux-mêmes. En France, le Docteur Comte Sébastien Des Guidi14 crée en 1830 la Société Homéopathique Lyonnaise. Ses élèves furent à l’origine du développement de l’homéopathie en France.
Mais ce n’est qu’au début du xxe siècle, avec l’apparition des premiers laboratoires puis l’engouement pour les médecines alternatives, qu’elle commença son histoire industrielle et sa large diffusion auprès des patients.
Les composés utilisés ne deviennent homéopathiques que s’ils respectent le principe de similitude, selon lequel un patient devrait être traité au moyen d’une substance produisant expérimentalement chez une personne saine des symptômes semblables à ceux présentés par la personne affectée, l’usage de la substance étant adapté au patient grâce au principe d’individualisation selon lequel l’homéopathe analyse l’intégralité des symptômes de la personne et non uniquement ceux liés à la maladie.
Les substances choisies selon cette méthode peuvent être administrées à doses pondérables non toxiques, mais la plupart des prescripteurs les utilisent en dilutions parfois très importantes ayant subi au préalable de très fortes et très nombreuses secousses (dynamisation).
L’homéopathie s’oppose à l’allopathie, terme également inventé par Hahnemann et qui désigne tout traitement médicamenteux qui ne s’appuie pas sur la similitude lors du choix thérapeutique, mais sur le « principe des contraires », méthode utilisée depuis Galien jusqu’au début du xixe siècle. Ainsi, la phytothérapie est une méthode de soin allopathique.
Les remèdes
Ils sont préparés à partir de plantes (arnica, nux vomica, coffea), de produits chimiques (sulfur, zincum), d’animaux entiers (apis vinifera), de produits extraits d’animaux (vipera, sepia, lachesis), ou de minéraux (silicea).
Les « Nosodes » sont des extraits de toxines correspondant à celles ayant entraîné la diathèse (ensemble de symptômes et de troubles, de nature et de localisation diverses, atteignant un individu simultanément ou successivement). Il s’agit par exemple de Psorinum, Tuberculinum, Luesinum…
Les thérapeutes
-Les pluralistes prescrivent plusieurs remèdes: un pour drainer, un ou plusieurs pour soigner les symptômes, un remède de fond qui traite le terrain.
-Les unicistes prescrivent un seul remède, souvent en haute dilution et sur une durée assez longue avant d’en changer.
La dilution
-Plus les symptômes sont physiques et récents, plus la dilution doit être basse. L’exception qui confirme la règle est Ignatia Amara, dont les grands signes sont psychiques et qu’il convient de donner en 3 ou 5 CH en cas d’angoisse.
-Plus les symptômes sont psychiques et enfoncés dans le passé, plus il faut monter en dilution. Arnica 5CH est le remède des chocs physiques entraînant des hématomes, Arnica 30CH est le remède des chocs émotifs, des « bleus à l’âme ».
Dose ou granules ?
-Une dose contient environ 80 globules (petits grains) et on la prend en une fois. Les prises sont espacées d’une à plusieurs semaines.
-Les granules en basse dilution traitent un ou plusieurs symptômes physiques immédiats. La prise est renouvelée 3 ou 4 fois par jour voire plus. Exemple, après un coup, on prendra 5 granules d’Arnica 5CH trois ou quatre fois par jour.
Dix granules valent une dose.
Faut-il éviter la menthe ?
De même que la camomille et le camphre, certains praticiens l’interdisent. D’autres demandent de laisser du temps avant et après la prise du remède homéopathique, avant d’en consommer.