Ralentir le cours du temps, retarder le vieillissement, entretenir sa mémoire et garder sa vivacité, mais oui c’est possible. On peut bouger, faire des mots croisés, jouer aux échecs, ou choisir de nouvelles méthodes moins connues et pourtant si faciles !
La peur de vieillir nous fait vieillir
Notre cerveau vieillit, comme le reste du corps, et la diminution de nos fonctions cognitives est inéluctable. Cette peur de vieillir nous rend la vie dure. Pour certains la cinquantaine donne l’impression de basculer de l’autre côté de la route.
D’autres redoutent le mot « senior », synonyme de ralentissement, de « hors-jeu ». Figés dans la peur de la maladie, de la dépendance, des pertes de mémoire, de ce redouté et redoutable Alzheimer, on oublie d’agir. Agir en puisant dans nos réserves, en stimulant notre énergie, en adoptant une attitude résolument positive.
Facile à dire ? Oui, le vieillissement dépend en partie de la génétique. Non, nous ne sommes pas égaux et le poids des ans n’est pas le même pour tous. Mais nous pouvons changer nos habitudes de vie, améliorer notre alimentation, adopter de nouveaux comportements. Faire preuve d’optimisme et de vitalité va nous permettre de bien avancer. Et de vieillir heureux.
Sortons de notre zone de confort
Notre zone de confort correspond à un état psychologique dans lequel nous sommes très à l’aise. Des endroits familiers aux personnes, en passant par des comportements, tout nous rassure. Nous ne ressentons aucun stress. Sortir de cette zone de confort permet de lâcher prise et d’ouvrir notre horizon. Sans vouloir tout changer de notre vie, nous pouvons ainsi essayer de nouvelles activités physiques, apprendre une langue étrangère, voyager, parler à des inconnus, changer de look…la liste est longue.
Est-ce bien utile de faire tant d’efforts?
Oui, parce que chaque difficulté, chaque changement, nous aide à surmonter nos peurs. On apprend à modifier la relation danger-sécurité, à trouver un nouvel équilibre. Chacun explore ses limites, à identifier ce qui ralentit, ce qui freine. Pas de panique, on avance à petits pas, graduellement. Pourquoi s’exposer alors qu’on avance en âge ? Parce qu’un esprit alerte, et même en alerte, vieillit mieux. Cette fameuse zone de confort nous met des barrières, devient une zone de routine. Le champ des possibles rétrécit, nous cessons d’être curieux. C’est le moment de recréer des liens sociaux, et de prendre quelques risques qui vont animer notre quotidien.
Mettons-nous à la méditation
De nombreuses recherches ont démontré que la méditation peut améliorer la qualité du sommeil et permet de réduire les niveaux de cortisol, une hormone du stress. De plus, cette pratique diminue le stress oxydatif associé à plusieurs maladies chroniques, notamment les maladies cardiaques, le diabète et le cancer.
Les résultats d’une étude pilote menée par les chercheurs de la « Silver Santé Study » coordonnée par l’université de Caen sont édifiants : la pratique de la méditation tout au long de la vie peut aider à réduire les changements cérébraux liés à l’âge et le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Et, après seulement 18 mois de méditation, les pratiquants (âgés de plus de 69 ans) voient leur capacité d’attention augmenter incontestablement.
Dépassons notre douleur
Serait-ce un vœu pieux ? Non, selon une vaste étude norvégienne, la pratique régulière et durable d’une activité physique produit un effet positif sur le ressenti de la douleur. Le fait de rester physiquement actif, de le devenir ou d’augmenter son niveau d’activité va de pair avec une plus grande tolérance à la douleur.
Et les douleurs chroniques ? On peut se tourner vers des pratiques alternatives, comme l’hypnose, l’EMDR, ou la réflexothérapie. Toutes ont le même objectif : apaiser. N’oublions pas que la douleur n’est pas seulement une sensation. C’est aussi une émotion, qui s’accompagne de stress, d’anxiété et parfois même de dépression.
Les réponses à la douleur
Quand nous sommes négatifs, pessimistes, et, par exemple, que nous pensons que la douleur va s’aggraver, nous sécrétons plus de cholécystokinine, une substance qui facilite la transmission de la douleur. D’après Johan Vlaeyen, un universitaire Belge, nous entrons souvent dans un cercle vicieux « peur-évitement ». Et selon lui, il y aurait deux réponses comportementales à la douleur : l’affrontement et l’évitement. Si nous affrontons la douleur sans en avoir peur, nous pourrons mieux la supporter. Plus nous craignons la douleur, plus nous envoyons des signaux de danger au cerveau, ce qui a pour effet d’augmenter la douleur.
Parlons des anthocyanes
Ce sont des composants dérivés de plantes qui ont montré divers effets positifs sur la santé, lors d’études sur l’animal. Ces composés chimiques peuvent empêcher la formation de radicaux libres qui provoquent le vieillissement des cellules. Selon une étude publiée dans « Alternative Therapies in Health and Medicine », la consommation régulière de ces composés aiderait à prévenir l’apparition du diabète et des maladies cardiovasculaires.
Myrtille ou aubergine ?
Ces composés phytochimiques, les anthocyanes, se trouvent dans certains aliments d’origine végétale, en particulier les fruits et légumes de couleur rouge ou violette. Ainsi les myrtilles, mûres, prunes noires, cerises, raisins noirs, oranges sanguines, aubergines, betteraves et choux rouges en sont riches.
Selon une étude publiée dans le « Journal of Agricultural and Food Chemistry », la pomme de terre à chair violette aide à réduire l’hypertension. Et d’après une récente étude américaine, consommer des myrtilles chaque jour pendant un mois améliore la circulation cérébrale. Les chercheurs ont constaté que les anthocyanes fonctionnent en synergie. Il est donc préférable d’en consommer plusieurs en même temps.
Buvons du café
Jugé responsable de provoquer des troubles du rythme cardiaque, comme de la tachycardie, le café a plutôt mauvaise réputation. Pourtant une étude parue en 2018 dans « Nature Medicine » suggère que la consommation de café pourrait protéger le cœur et les vaisseaux en raison de l’effet anti-inflammatoire de la caféine.
Boire du café nous permettrait en réalité d’être en meilleure santé. 3 ou 4 tasses par jour augmentent rapidement la vigilance et la concentration, et ralentissent le déclin cognitif. Plusieurs études récentes indiquent aussi que la consommation régulière de café est associée à une diminution du risque de maladies neurodégénératives comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
(Sources : https://www.thebboost.fr–https://sante.journaldesfemmes.fr–https://blog.stannah.be–https://chevaliersdecolomb.com–https://silversantestudy.fr–https://www.ifemdr.fr– https://amelioretasante.com– https://observatoireprevention.org)