Selon une étude récente, les radiographies des dents augmenteraient le risque de tumeurs bénignes au cerveau. Nous avons déjà peur de la roulette et de tous ces instruments pointus, sans parler de ceux qui ressemblent à des massues, ou des marteaux-piqueurs et qui nous donnent l’impression que la moitié de notre dentition va rester sur le carreau.
Selon une étude américaine publiée dans la revue « Cancer », les patients ayant subi tous les ans un examen radiographique des dents étaient de 1,4 à 3 fois plus enclins à développer ce type de tumeur qu’un groupe témoin constitué de patients en bonne santé. Dans le cas d’une radio panoramique, ce risque est multiplié par 2,7 à 3,0 et par 4,9 chez les enfants de moins de 10 ans. Pour parvenir à ce résultat, l’équipe de chercheurs de l’université de Yale a interrogé par téléphone près de 3000 patients américains âgés de 20 à 79 ans.
Force est de constater que les examens d’imagerie médicale sont de plus en plus fréquents. Or les radios et les scanners constituent des sources d’exposition aux rayons ionisants, connus pour augmenter le risque de tumeur cérébrale, notamment de méningiome. Aujourd’hui, les radios sont couramment pratiquées dans les cabinets dentaires, améliorant la qualité des soins. Pourtant ces radios augmentent encore l’exposition des patients aux rayons X.
« En Europe, la grande majorité des cabinets sont équipés d’appareils numériques, ce qui réduit de 50 à 75% la dose de radiations émises par rapport aux anciens appareils argentiques, explique le Dr Rocher, président de la commission des dispositifs médicaux de l’Association dentaire française.
La pratique montre que l’on est encore loin du seuil dangereux. On ne fait pas des radios à chaque visite, et quand c’est le cas, il s’agit, la plupart du temps, de clichés sur de toutes petites zones correspondant à une seule dent, ce qui réduit l’exposition ».
Mais les traitements d’orthodontie tardifs (effectués une fois que la croissance est terminée, après l’âge de 10 ans) font courir un risque aux racines des dents qui risquent de se résorber. Pour parer ce risque, il est recommandé d’effectuer une radio panoramique dentaire de contrôle tous les six mois pendant le traitement. Un traitement d’orthodontie durant en moyenne trois ans, cela représente en tout six radios panoramiques, majorant d’autant la dose reçue.
De plus, il ne faut pas oublier qu’ un implantologue fait réaliser un scanner dentaire, en complément des radios (panoramique et rétro-alvéolaires) avant, pendant et près l’opération, en plus des radios dentaires nécessaires pour le suivi, augmentant ainsi considérablement les doses de rayonnement que reçoit le patient. On peut ainsi égaler la dose annuelle de rayonnements reçue par la radioactivité naturelle.
Il est donc recommandé d’éviter de cumuler la pose d’implants avec d’autres examens de radiologie.
(Sources: holodent.fr /sante.lefigaro.fr)