Nos pieds nous portent. Et nous supportent. Ils ont du mérite car nous ne nous en occupons pas beaucoup, ou même pas du tout. Nous leur imposons des talons, des chaussures pointues, serrées, et nous les regardons uniquement pour les raboter au niveau du talon ou couper les ongles à la va vite. Ah, bien sûr, nous connaissons les pédicures, mais franchement, ne va-t-on pas les voir seulement quand on a un petit souci du genre cor ou durillon ?
On se rend compte de l’importance du pied quand il vient à nous manquer : une entorse et nous voilà bien perturbés, on pose le pied de travers, du coup on a mal au genou, ou à la hanche, ou plus haut, ou partout. Un Hallus Valgus débutant, et nous voici bien embêtés.
Alors, pour ne pas les oublier, voici quelques pathologies qui touchent nos pieds et devraient nous pousser à les chouchouter.
Cors et durillons
-cor: épaississement de la peau à un endroit du pied consécutif à un frottement anormal. Il contient un noyau à l’endroit où la pression subie est la plus forte.
-durillon: épaississement de la peau sans formation de noyau
Callosités
Epaississement de la peau au niveau du talon ou des faces latérales du pied. Peu douloureux sauf en cas de crevasses ou de fissures.
Appliquer un corps gras additionné d’acide salicylique.
Pour les fissures, un produit cicatrisant, style tulle gras.
Engelures
Forme aiguë ou chronique d’une lésion provoquée par le froid.
Inflammation de la peau, démangeaisons, œdème, puis ampoules.
Fracture de marche
Concerne un ou plusieurs os métatarsiens après des efforts excessifs ou prolongés sur le pied. Fréquent chez les marcheurs et les coureurs ; la douleur augmente avec l’effort.
Hallus Valgus
Poche de liquide due à une inflammation apparaissant sur une excroissance osseuse du bord externe de l’articulation, à la base du gros orteil. On remarque une torsion anormale de la base osseuse du gros orteil.
Fréquent chez les personnes présentant une fragilité articulaire des orteils (héréditaire) ou portant des chaussures mal adaptées (talons hauts et bouts pointus)
Le pied d’athlète
Champignon qui pousse sur la peau entre et sous les orteils, surtout entre le 4° et le 5°.
La peau devient rouge, elle pèle et démange.
Quand les ongles sont infectés, ils s’épaississent et jaunissent.
Le pied en griffe
Quand la voûte plantaire longitudinale est anormalement élevée. Cause la plus fréquente : un défaut de musculation dont les origines peuvent être poliomyélitiques.
Le pied bot
Pied creux, difforme dont la plante ne repose pas sur le sol en station debout. Certains pensent que cette malformation vient du fait que le fœtus dans l’utérus est resté trop longtemps dans la même position.
Le pied plat
-A la naissance le nourrisson a le pied plat. La voûte plantaire se développe lentement jusqu’à 6 mois.
-quand un adulte a les pieds plats, c’est souvent dû à la faiblesse des muscles et tendons qui soutiennent les os de la voûte plantaire.
Le syndrome du canal tarsien
Quand les nerfs sont pincés au niveau de la cheville.
Principal symptôme : une brûlure intermittente ou un engourdissement de la voûte plantaire ou des orteils qui peut irradier dans le mollet.
La douleur augmente en station debout ou en marchant.
L’épine calcanéenne
C’est une excroissance osseuse qui se forme sur l’extrémité de l’os du talon, le calcanéum. Il s’agit d’une calcification des fibres de l’aponévrose plantaire.
*pour mémoire, aponévrose : membrane fibreuse qui enveloppe un muscle, lui sert de moyen d’insertion ou qui sépare 2 muscles contigus de 2 plans musculaires.
Les verrues plantaires
Petite excroissance cutanée, ferme et rugueuse, blanchâtre ou couleur chair. Elle renferme des petits vaisseaux sanguins coagulés qui ressemblent à des échardes noires.
Douloureuses, les verrues peuvent apparaître les unes à côté des autres et leur largeur peut atteindre 2,5 cm ou plus.
Une verrue plantaire non virale signifie un conflit interne, une angoisse, une peur ;
Les ongles incarnés
Un peu d’hyperhidrose (transpiration excessive) et une mauvaise coupe d’ongle sont les causes les plus fréquentes.
Les mycoses
Caractérisées par des champignons unicellulaires (les levures) ou pluricellulaires (les mycoses superficielles).
Présentes dans l’organisme à l’état non pathogène, elles se développent quand il y a baisse des défenses immunitaires, prise d’antibiotiques et de cortisone.
Les champignons vivent dans des milieux humides : au bord des piscines, dans les vestiaires, sur le sable ou dans le fond de bottes de caoutchouc.
Les œdèmes
Gonflements des pieds, ils sont la conséquence d’une insuffisance veineuse.
Mais les fractures, les grosses entorses, les séquelles de maladies rénales ou cardiaques en sont aussi la cause.
Le pied artéritique
-L’artérite est le vieillissement des parois artérielles. Des dépôts de plaques de cholestérol leur font perdre leur élasticité, diminuent leur calibre et vont même jusqu’à les boucher.
-L’âge augmente les risques d’artérite et l’homme de 50 ans est + touché que la femme.
-Autres causes majeures : le tabagisme et le diabète (un diabétique a 10 fois plus de risques d’avoir de l’artérite).
-Premiers signes pendant la marche : douleur violente au mollet semblable à une crampe qui immobilise le marcheur. Se reproduit un moment après.
Comment prévenir les problèmes de pied
-avoir une bonne hygiène et bien sécher les pieds après le bain ou la douche
-porter des chaussures confortables
-marcher pieds nus (pour stimuler les points réflexes)
-voir régulièrement un pédicure
-coupez les ongles droits et carrés, de préférence après un bain
-hydrater la peau
-prendre des bains de pied pour améliorer la circulation sanguine
-pour la transpiration, prendre des bains de pieds froid, 1 à 2 mn
-pour tonifier la peau, un bain tiède pendant 5 à 10 mn
-pour les maux de tête, un bain chaud pendant 1 à 2 mn
Précautions :
-éviter le froid chez les personnes âgées, les artéritiques et les enfants de moins de 10 ans.
-éviter le chaud pendant une grossesse ou les menstruations
-éviter le chaud pour les cardiaques et les hypertendus
-éviter de poncer fort et longtemps les callosités du talon : cela accroîtra l’épaisseur de la couche cornée