Ma pharmacienne s’étonne quand je lui parle de surpoids. Avec son charmant accent méridional, elle me dit » mais l’été est fini« , comme si on n’était « gros » qu’en maillot et sur la plage. Et oui, la plupart du temps, par politesse, par respect, on parle de surpoids, mais en fait il s’agit bien de kilos en trop et donc on est gros, ou grosse. Allez, « enrobé » si vous voulez.
Souvent, dans les magazines féminins, on parle de « kilos émotionnels« . Et ils existent. On peut prendre du poids à la suite d’une rupture ou d’un deuil, ou lors d’un conflit professionnel. Il y a aussi, chez les femmes, des causes hormonales et la tristement fameuse ménopause est bien un facteur déclenchant.
Mais ne nous voilons pas la face: le plus souvent, on est gros (ou grosse) parce qu’on mange trop, on mange mal, on mange compulsivement, tout et n’importe et quoi, et on ne fait pas, mais alors pas du tout, de sport.
« Pourquoi suis-je gros ? » me demandait récemment un patient qui venait (de son propre aveu) de casser deux fauteuils chez des praticiens et m’avait prudemment demandé un tabouret. Puis il ajouta: « car je mange bien, équilibré je veux dire« . Il voulait dire, en fait: fromage, charcuterie, pain, féculents, et aussi chocolat (la plaque), biscuits et j’en passe.
L’obésité
L’obésité revêt plusieurs formes parmi lesquelles on distingue : l’obésité abdominale ou androïde, reconnaissable par la localisation de la graisse sur le ventre (forme de « pomme ») ; et l’obésité gynoïde qui concentre principalement le tissu adipeux sur les cuisses (forme de « poire »).
L’obésité abdominale ou androïde est diagnostiquée quand la valeur de la circonférence abdominale est supérieure à 102 cm chez l’homme et à 88 cm chez la femme.
Les causes majeures de l’obésité sont liées à l’évolution des habitudes alimentaires, au mode de vie sédentaire, aux perturbations diverses tirant leur origine de facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux, etc.
La répartition graisseuse est fortement influencée par le sexe, l’âge, l’apparition de la ménopause et la génétique. En effet, plus de 50% de la variance de graisse abdominale est génétiquement déterminée. L’obésité androïde est donc plus habituelle chez l’homme que chez la femme, même si elle concerne aussi les femmes en période de ménopause (baisse des hormones féminines).
Malheureusement, ce type d’obésité comporte de nombreuses complications métaboliques et plus précisément une augmentation du risque cardiovasculaire.
L’obésité abdominale
Les obésités abdominales se caractérisent par une augmentation du tour de taille.
Il en existe plusieurs types, mais tous se caractérisent par une sécrétion excessive d’insuline qui assure la transformation des sucres en graisses et permet la pénétration de ces graisses dans les adipocytes (type de cellules particulier qui stockent les triacylglycérols).
Les triacylglycérols ou triglycérides : constituent la majeure partie des lipides alimentaires et des lipides de l’organisme stockés dans le tissu adipeux. On les trouve également dans le sang.
L’ensemble des adipocytes constitue le tissu adipeux. Celui-ci prédomine, chez l’homme, dans le haut du corps (abdomen et thorax).
La digestion des aliments lipidiques entraîne, au niveau des cellules de l’intestin grêle proximal, la formation de chylomicrons, qui comportent 86% de triglycérides, autrement dit de graisse.
Les chylomicrons sont des lipoprotéines qui se forment en période de digestion. Elles sont responsables du transport des lipides de l’intestin grêle vers le foie où ils sont retraités. Les chylomicrons passent dans la lymphe avant de rejoindre, au niveau de la veine jugulaire, la circulation sanguine.
Attention : Les obésités abdominales caractérisent généralement un état pré diabétique ou diabétique ce qui explique leur sensibilité aux sucres. Ce sont les obésités les plus porteuses de risques et qu’il faut le plus surveiller.
L’obésité athérogène
C’est l’obésité de ceux qui ont une hérédité vasculaire. Elle est limitée au ventre qui est globalement tendu et arrondi. On observe un ventre rond, complété par deux bourrelets latéraux.
Cette obésité évolue en général lentement, avec des accélérations qui peuvent être liées à la suralimentation, à la sédentarité ou à la prise de médicaments contre-indiqués.
Elle présente, comme signe caractéristique, une fatigue après les repas, surtout celui de midi, due à des taux de cholestérol et/ou de triglycérides élevés.
Pour lutter contre ce type d’obésité, une attention particulière sera apportée à la consommation de sucres.
L’évolution de ce type d’obésité est le plus souvent les troubles cardio-vasculaires.
L’obésité diabétogène
Elle est limitée au ventre, volumineusement arrondi. Elle présente une évolution lente et progressive avec des accélérations liées à la suralimentation, et la sédentarité. Le signe caractéristique est le ballonnement rapide après les repas.
L’évolution est le diabète et ses complications vasculaires, artérielles et rétiniennes.
Ce type d’obésité doit s’accompagner d’une limitation sévère des sucres rapides et d’un régime adapté.
Plus que la surcharge pondérale, la présence d’une obésité abdominale représente un excellent révélateur des risques cardiovasculaires.
L’obésité abdominale multiplie par 20 le risque de maladie coronarienne (dont l’infarctus du myocarde)
L’obésité abdominale, répétons-le correspond à une accumulation de graisse au niveau du tissu adipeux abdominal et des organes viscéraux (foie, intestins, pancréas).
On parle d’obésité abdominale dès lors que le tour de taille est supérieur à 94 à 100 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme.
Le traitement de l’obésité abdominale
La modification des règles d’hygiène de vie doit faire partie du quotidien. On ne répétera jamais assez qu’il faut manger peu de pain, seulement au petit déjeuner, limiter sa consommation d’alcool, éliminer les graisses et les sucres. Donc :
- privilégier les fruits, les légumes, les sucres lents (pâtes, quinoa, boulgour…) et le poisson ;
- supprimerles graisses animales : beurre, fromage de vache (absolument), charcuterie, viandes grasses.
- Oublier les sucres (pâtisseries, sucreries, sodas).
Il faut absolument une prise en charge thérapeutique afin d’être « coaché », ne pas se retrouver seul(e) avec son stress et ses envies de grignoter.
Ce suivi thérapeutique doit inclure des approches complémentaires (hygiène alimentaire, activité physique, prise en charge des troubles du comportement alimentaire, suivi des déséquilibres énergétiques et/ou psychologiques et traitement des complications associées à l’obésité).
Phytothérapie, homéopathie, réflexologie plantaire, auriculothérapie, et massages sont là pour aider la personne, atténuer l’anxiété, diminuer la sensation de faim, améliorer le transit, éviter la frustration…
Mais perdre du poids demande de la volonté et de la persévérance. Il faut se rendre compte que, dans le cas de l’obésité abdominale, on est en danger. Il faut avoir ou acquérir la profonde conviction qu’en retrouvant un corps harmonieux, on sera mieux dans sa peau et, forcément, mieux dans sa tête.
Le chemin, parfois est long, il y a, parfois, des rechutes ou ce que j’appelle des « sorties d’autoroute », mais la ténacité est toujours récompensée.
Dans mes cabinets de Bayonne et des Landes, j’ai vu, et je vois encore, au début de cette quête du Graal, des visages mornes ou contrariés. Certains doutent et je les comprends: ils ont fait des années de régime, sont descendus puis remontés sur la balance, ont écouté des kyrielles de spécialistes en tous genres et sont revenus au point de départ, un peu plus découragés encore.
Chez moi, on ne compte pas les calories, on ne réduit pas les quantités. Mais je traque les associations de malfaiteurs, les soi-disant régimes pauvres en glucides, les index glycémiques bidons. Armée de ma balance et de mon centimètre, je pèse et je mesure. Je suis là à tout instant pour répondre aux questions, encourager, rediriger. On perds du poids, et, normalement, on n’en reprend pas.
Si vous voulez plus de renseignements sur mes méthodes pour perdre du poids, allez sur mes sites : www.reflexologie-janneau.fr et www.reflexologieaquitaine.fr ou venez me voir.
Bonjour,
Je suis complètement acquise aux médecines douces, comme la réflexologie plantaire, l’auriculothérapie, phytothérapie etc..
Je ne vis pas en France, et souhaiterais malgré tout bénéficier de vos conseils. j’ai accusé une prise de poids importante en 3 ans, d’une taille 38 je suis passée à une taille 42/44.. je n’ai jamais été grosse, j’ai eu 4 enfants, mais avais récupéré « ma ligne », depuis 1 an je suis un traitement pour un pré-diabète, j’ai pris bcp de entre, grossi des cuisses également, et chose très laide, des genoux également.. Les joues sont moins creuses.. Je n’ignore pas qu’il me faut mesurer la quantité des sucres rapides, ainsi que les sucres lents, j’évite les sauces, une noix de beurre cru sur les tartines du petit déjeuner, je ne mange peut-^tre pas suffisamment de poisson, en même temps je ne mange pas de grandes quantités de viande, favorise les légumes, et les fruits, même si je n’ignore pas l’importance des protéines. Je souhaiterais être dirigée dans un régime adapté pour les diabétiques. Je ne fais pas depuis qq temps, d’exercice physique, je suis seule, et ne trouve pas la motivation.. Je ne sais Madame, si vous aurez le temps de prendre en considération mon message, mais vous en remercie par avance si tel était le cas.
Cordialement
NB : je suis sophro-relaxologue
Que puis-je faire pour vous ?