Ouah, c’est beau la neige ! Vive l’hiver ! Oui mais, frissons, tremblements, claquements de dents, aïe aïe aïe, je suis frileuse. Mais que se passe-t-il ?
Lorsque le corps est exposé à une température extérieure trop basse, il réagit de façon à conserver sa chaleur et s’assure d’en créer davantage. C’est à ce moment que le mécanisme de lutte contre le froid se met en branle, déclenché par l’hypothalamus, la partie du cerveau qui règle la température corporelle.
La contraction des vaisseaux sanguins des bras et des jambes permet ainsi de limiter l’apport sanguin vers les mains et les pieds afin de maintenir stable la température des organes vitaux. Cette vasoconstriction ne provoque toutefois aucun mouvement du corps. C’est ainsi dire que le grelottement tel qu’on le connaît est plutôt causé par une autre réaction de thermorégulation corporelle.
Ce second mécanisme, le frisson, consiste donc en un effort musculaire sans travail mécanique, ce qui fait en sorte que toute l’énergie emmagasinée dans le muscle apparaît sous forme de chaleur.
La glande thyroïde
Les raisons pour lesquelles une personne est plus ou moins frileuse et ressent un plus ou moins grand inconfort lorsqu’elle s’expose au froid sont variées.
Le degré de résistance au froid d’une personne peut évidemment dépendre des vêtements qu’elle porte ou bien de son taux de gras, puisque celui-ci joue un rôle d’isolant dans la peau pour conserver la chaleur dans le corps.
Ce qui fait cependant la différence pour deux personnes pareillement vêtues et ayant un poids similaire, c’est la glande thyroïde. Une déficience de cette dernière fait en sorte que le métabolisme basal, qui contrôle la production de chaleur minimale dans le corps, maintient les températures corporelle et interne plus basses que celles d’un individu «normal». Cette situation n’est pas nécessairement pathologique, mais donne une explication physiologique à la sensation de frilosité.
La thermorégulation
L’organisme possède deux principaux mécanismes de thermorégulation pour se défendre contre un environnement glacial. D’une part, il refroidit la surface de la peau afin de conserver la chaleur en profondeur,
L’un des mécanismes principaux de la régulation thermique du corps humain est la vasoconstriction du réseau sanguin superficiel et des extrémités du corps.
Quand le système nerveux perçoit que l’environnement est plus froid que la température superficielle du corps, il provoque une fermeture progressive de certains circuits sanguins : ceux qui sont le plus exposés (surface de la peau, nez, oreilles, doigts, etc). Le volume sanguin est donc moins exposé au froid, et la température sanguine plus stable, au détriment des zones périphériques.
Dans des cas extrêmes comme chez les alpinistes à très haute altitude où le froid peut être de plusieurs dizaines de degrés en dessous de zéro, les orteils peuvent être ainsi dépourvus de toute irrigation sanguine, geler et se nécroser.
Le phénomène inverse est la vasodilatation. Quand il fait chaud le corps va faire circuler le plus possible de sang en surface et en périphérie du corps pour faciliter les échanges thermiques et baisser sa température. La peau devient rouge et la transpiration assiste ce phénomène.
Et alors ?
Et bien, certaines personnes ont des mécanismes de régulation de la circulation sanguine plus ou moins efficaces qui expliquent une sensation de froid moins bien contrôlée.
La morphologie joue aussi un rôle : des personnes avec une certaine surcharge pondérale dûe à un tissu adipeux important auront une meilleure isolation naturelle.
Les nageurs, qui passent des heures dans des bassins à s’entraîner, ont par exemple une fine couche de graisse qui se développe sous leur peau, leur conférant une véritable petite combinaison isotherme naturelle, comme les mammifères marins.