La peur est une émotion d’anticipation qui a pour rôle d’informer l’organisme d’un danger potentiel.
L’évaluation du danger est toujours subjective; la peur donc, est subjective.
La peur est déclenchée par la perception d’un danger. Cette perception n’est pas forcément réaliste même si le danger paraît évident. L’imagination joue un rôle important dans la formation de la perception.
L’opération mentale qu’est la perception est constituée de quatre éléments: des faits, des émotions, d’une production de l’imaginaire et d’un jugement.
Notre cerveau archaïque, ou cerveau reptilien, prend le contrôle de notre corps.
Le cerveau reptilien constitue la majeure partie du tronc cérébral et plus particulièrement la réticulée (ayant un rôle dans la vigilance) ainsi que les noyaux gris centraux (rôle dans la motricité). A l’intérieur du cerveau reptilien se trouve la dopamine dont le rôle essentiel est de nous protéger et de contrôler les comportements nécessaires aux besoins de base.
Lorsqu’il nous croit en danger, ce cerveau déclenche une série de réactions physiologiques.
Le cri d’effroi , provoqué par la contraction des muscles du larynx sert à signaler le danger et éventuellement à intimider l’adversaire. L’accélération cardiaque va oxygéner nos muscles pour nous préparer à nous défendre ou à fuir.
Dans la peur, c’est l’anticipation, le fait d’imaginer ce qui pourrait se produire qui déclenche l’émotion et une série de réactions physiques de mobilisation. Lorsqu’il ya danger potentiel, les glandes surrénales augmentent leur production d’adrénaline. L’organisme se mobilise: accélération des battements du cœur, augmentation de l’acuité mentale, décomposition des graisses pour fournir plus d’énergie, etc…
C’est seulement quand le péril est écarté qu’on ressent toute l’intensité des effets physiologiques de la peur. C’est aussi à ce moment que l’attention se relâche, que l’on se met à trembler, à prendre rétrospectivement conscience de l’ampleur du danger auquel on a échappé.