Un bâillement est un comportement réflexe qui se déroule en 3 phases : une phase profonde avec une inspiration, suivie d’un blocage, puis d’une expiration rapide et passive.
C’est un mouvement d’étirement musculaire généralisé des muscles respiratoires (diaphragme, intercostaux, scalènes) et de ceux de la face et du cou.
Il peut gêner l’écoulement des liquides lacrymaux et causer ainsi l’écoulement d’une petite larme lors d’un bâillement prolongé. C’est un comportement stéréotypé involontaire : cela signifie que l’on peut en modifier l’intensité, mais pas l’empêcher.
Pendant le sommeil, nous subissons une baisse d’activité des muscles respiratoires. En se réveillant, les bâillements et les étirements ont pour effet d’ouvrir les voies aériennes (augmentation de l’ouverture du pharynx jusqu’à 4 fois ) et de remettre en route les muscles associés à la respiration.
Le bâillement permet également, conjointement, une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, du métabolisme musculaire et permet de dévérouiller les articulations. C’est une véritable remise en marche de la machine, astuce primitive indispensable pour atteindre le niveau de vigilance nécessaire à la survie de l’individu…
Le phénomène se produit également en cas d’ennui, de sommeil ou de baisse de vigilance ; dès un changement d’état en quelque sorte ! Notre corps « glisse » en état de sommeil, comme pour s’endormir. Le cerveau capte alors ces modifications physiques : une baisse du tonus non désirée entraîne automatiquement le réflexe du bâillement afin d’accroître notre vigilance.
Enfin il est important de se rappeler que le bâillement libère dans l’organisme des substances endorphines qui procurent une sensation de détente.