Selon les résultats d’une étude menée par le Professeur Neville Owen, directeur du centre australien de recherche en prévention du cancer et publiée dans « l’American Journal of Epidemiology » , il y aurait une relation entre le nombre d’heures que l’on passe assis dans une journée et la mortalité.
Durant 14 ans, les auteurs ont suivi 123 216 personnes dans l’étude « American Cancer Society’s Cancer Prevention II », ce qui leur a permis d’établir un lien entre le temps passé assis et la mortalité.
Résultats : les femmes qui passent plus de six heures par jour assises ont 40 % de probabilité en plus de mourir avant celles qui ne passent pas plus de trois heures par jour dans cette position. Le danger est moins important pour les hommes, avec 17 % de probabilité en plus.
Par ailleurs, les personnes qui passent le plus de temps assises et qui font peu ou pas d’exercice physique sont les plus en danger : les femmes ont 94% de probabilité en plus de mourir avant les personnes qui restent peu de temps assises et sont très actives, et les hommes 48 %.
Selon les scientifiques, « la position assise prolongée, indépendamment de l’activité physique, aurait des conséquences métaboliques importantes et influencerait les triglycérides, le cholestérol, la glycémie, la pression artérielle, la leptine, qui sont des marqueurs de l’obésité, des maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques ».
Les personnes qui sont assises durant plus de 5 h 30 par jour et qui font peu d’exercice physique verraient augmenter de 125 % leur risque de souffrir d’embonpoint ou d’obésité comparé à ceux qui font une activité physique modérée ou intense régulièrement et qui sont assis moins de 2 h 30 par jour.
Même les personnes actives doivent se méfier du canapé qui leur tend les bras. D’après le chercheur, celles qui font suffisamment d’exercice, mais qui restent assises durant de longues heures chaque jour, voient tout de même leur risque augmenter de 50 %.
« Pour abaisser l’incidence de l’obésité, du diabète, des troubles cardiovasculaires et de certains cancers, on a beaucoup insisté sur l’importance de pratiquer une activité physique modérée. Mais il semble que cela ne suffit pas. Rester assis longtemps constitue en soi un facteur de risque significatif et indépendant », affirme-t-il.
Le fait d’interrompre régulièrement les longues séances en position assise en faisant une marche de cinq minutes toutes les heures, contribue à améliorer le métabolisme des corps gras et du sucre, de même qu’à maintenir un poids santé.