Contrairement à ce que l’on croyait, la masse cérébrale ne se fige pas à l’âge adulte, mais elle change constamment tout au long de notre vie. Il y a quelques années, des scientifiques de l’université du Wisconsin on découvert, en étudiant le cerveau de moines tibétains plongés dans une méditation profonde, une puissante activité dans la région préfrontale gauche du cortex, siège des émotions positives: c’était la preuve d’une activité mentale intense.
Ces 20 dernières années, de nouvelles techniques d’imagerie médicale, comme l’IRM, ont révélé la neuroplasticité du cerveau humain. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la masse cérébrale ne se fige pas à l’âge adulte, mais elle change constamment tout au long de notre vie.
Modelée par les expériences que nous faisons, les apprentissages, notre plasticité cérébrale crée de nouveaux réseaux neuronaux.
C’est ainsi que les chauffeurs de taxi londoniens, qui doivent mémoriser le tracé tortueux des rues, développent un hippocampe (structure bilatérale et symétrique, faisant partie du système limbique) plus volumineux que la moyenne, car ils exercent davantage la région du cerveau chargée de la mémoire visio-spatiale.
Les musiciens professionnels ont un cortex (couche externe des 2 hémisphères cérébraux) plus dense que la normale, justement dans la zone qui contrôle les mouvements des doigts, et affichent une activité plus élevée dans la région du cerveau qui pilote la fonction auditive. Tandis que, chez les aveugles de naissance, la région chargée de la vision est réaffectée à la fonction auditive.
« cela montre que, si l’on entraîne son cerveau, on peut arriver à le modifier tout comme on augmente la taille de ses muscles en soulevant des poids « , affirme Rick Hanson, neuropsychologue et coauteur du livre » Le cerveau de Bouddha » (aux éditions Les Arènes).
Il existe de multiples façons de transformer son cerveau, mais il faut d’abord comprendre la manière dont il marche. Quand on achète un magnétoscope, on lit le mode d’emploi. Pour le cerveau, il est important de savoir qu’une action répétée va graduellement modifier un penchant négatif. Une fois informé, reste à changer d’attitude.
« Les gens savent bien qu’ils doivent s’entraîner pour jouer au golf ou conduire une voiture. Mais ils ne pensent pas qu’il soit nécessaire de s’entraîner pour gérer ses réactions émotionnelles ou développer ses capacités de sagesse. C’est pourtant la même chose : il faut faire des efforts ».
(Sources: masantenaturelle.com/ lepoint.fr)