Mal de tête, courbatures, dos en vrac, insomnie, chaud-froid, pas faim, nausées, éternuements, vous êtes atteint. La grippe, la gastro-entérite et le rhume, après s’être bien chauffés au soleil de novembre, débarquent dans un froid humide propice à la contagion. Leur seuil épidémique est systématiquement atteint durant cette saison, marquée par le froid et le faible taux d’ensoleillement.

Selon un rapport de 2009 de l’Institut de veille sanitaire sur la physiologie du froid, « la tendance à la concentration de la population dans des espaces confinés et peu ventilés (quand il fait froid) augmente le risque d’infections croisées« .

Selon une étude faite en Corée, dans un mètre cube d’air, on trouve entre 2 et 40 millions de virus, ce qui fait que sans le savoir, nous inhalons jusqu’à 400 000 virus par minute.

De plus,  notre corps met en place une stratégie pour réchauffer l’air froid inspiré avant son arrivée dans les poumons. Les muqueuses nasales transfèrent à cet air de l’eau à la température du corps (d’où le « nez qui coule » en hiver). Ce transfert de chaleur humidifie l’air et provoque l’assèchement de la barrière physique que constitue le mucus…Et les virus et les bactéries entrent alors plus facilement dans notre corps.

Selon certains le froid ralentirait le système immunitaire ou le rendrait moins réactif. D’autres pensent que le froid irriterait les voies nasales et bronchiques, nous rendant plus vulnérables.

Des idées fausses

Tout le monde (et moi aussi, évidemment) a entendu dire que le froid tue les virus et que nous avons besoin d’un vrai bon hiver, avec un froid rigoureux, sec si possible, pour aller bien. Et bien, non ! Le froid constitue au contraire un avantage, pour le virus. En attendant de se mettre au chaud dans notre corps pour se développer à son aise, le microbe est enveloppé dans une petite coque protectrice. Cette dernière est d’autant plus résistante que l’air est froid.

En hiver, la diminution de l’ensoleillement limite aussi l’exposition des virus aux rayons ultraviolets qui les dégradent naturellement. Donc la durée de vie d’un virus augmente lorsque la température baisse et que le soleil se cache. Et son pouvoir contagieux est renforcé.

(Sources: lefigaro.fr/passeportsante.net)