On ne pense qu’à ça. Parfois dés le matin. Et à l’heure du goûter, dans la soirée…Gâteaux, biscuits, chocolat et bonbons tournent en boucle dans notre petite tête. Et pourtant nous savons qu’ils font grossir, et qu’ils sont néfastes…Que faire, comment supprimer cette satanée envie de sucré ?
Des recherches récentes ont montré la façon dont le sucre impacte les substances chimiques dans le cerveau : il libère des substances chimiques qui créent un bien-être. Et de la sérotonine, hormone de la bonne humeur. Et des endorphines, opiacés naturels qui soulagent et augmentent le plaisir. Ces substances chimiques procurent une montée rapide d’énergie et font voir la vie en rose.
Quand on consomme un aliment sucré, les récepteurs du goût, situés sur la langue envoient des signaux au cerveau pour qu’il active notre système de récompense et libère de la dopamine, hormone du plaisir.
Comprendre les envies émotionnelles
Qui, après un gros stress ou une forte émotion a envie de manger des haricots verts ou un œuf dur ? Un cookie ou un bon Granola, voilà qui est réconfortant. Nous mangeons parce que nous avons faim certes, mais nous mangeons aussi pour nous sentir bien.
Le problème des « aliments doudou », c’est qu’ils ont presque toujours une haute densité calorique. En cédant à un plaisir purement gustatif, on ouvre la porte au fait de manger sans faim et on détraque le système de régulation du comportement alimentaire.
Il faut trouver un moyen de calmer l’émotion (stress, colère, contrariété) sans céder à ce réflexe compulsif. Manger pour se remplir, pour combler un vide, apaise 5 minutes avant de laisser place à la culpabilité.
Pour éviter la perte de contrôle et cette sensation d’urgence, respirer, boire de l’eau, faire 2 ou 3 mouvements de décontraction (penser aux épaules…) seraient une alternative intéressante. Et pas facile.
Savoir ce qui se passe dans notre corps
Quand on ingère un aliment sucré, on fait monter très haut la glycémie (taux de sucre dans le sang). Notre corps se met à produire de l’insuline, une hormone dont le rôle est de baisser ce taux de sucre.
Plus on mange sucré, plus l’insuline monte. Et plus la glycémie, après être montée, redescend. D’où une hypoglycémie réactionnelle. Elle survient généralement 1 à 3 heures après avoir consommé des aliments riches en sucre ou en glucides, et se manifeste par un malaise avec sensation de faiblesse, de l’anxiété ou de l’irritabilité, parfois des tremblements. Autant de symptômes trompeurs qui nous amènent, pour y remédier, à manger…du sucre ! Et le cercle vicieux s’installe.
S’occuper de ses intestins
Plats industriels, sodas, biscuits dits de régime, céréales, en regorgent…Mais le sucre déséquilibre la flore intestinale et déclenche donc un cycle infernal. Manger du sucre donne envie de sucre. Pour retrouver une harmonie, il va falloir changer son alimentation.
Privilégions les céréales complètes et les légumineuses qui n’entraînent pas de pic de glycémie. Comme elles sont assimilées plus lentement par l’organisme, elles rassasient plus longtemps. Et les envies de sucre vont diminuer.
En choisissant nos aliments avec discernement, en favorisant une cuisson lente et en prenant le temps de mastiquer, nous devenons les acteurs de notre santé.
Et notre cerveau alors ?
A lui seul il consomme 60% de notre énergie. Et il adore les glucides. Une hypoglycémie perturbe le fonctionnement des neurones, le besoin de sucre devient urgent. Seul glucide à passer du sang dans notre cerveau, le glucose est particulièrement demandé quand on fournit un effort cérébral.
Mais un comportement alimentaire désordonné, une absorption excessive de glucose et la production intempestive d’insuline perturbent certains neurones et faussent l’information fournie à l’hypothalamus, glande située dans le cerveau et qui contrôle la faim et la satiété.
Quand on mange moins, qu’on se prive, l’hypothalamus secrète de la ghréline, hormone qui augmente la sensation de faim et freine la perte de poids. Et il stocke les graisses et les nutriments.
Pour contrer cette action, on peut prendre quelques gélules de plantes qui coupent la faim (en vente en pharmacie) : le Hoodia gordoni, le Garcinia cambogia et le Nopal, avaler une ou deux gélules 30mn avant chaque repas avec un verre d’eau.
Les dégâts provoqués par le sucre
Ça commence en haut, par la tête : consommé en excès, il ralentit le cerveau et diminue les facultés d’acquisition et de mémorisation.
Une petite quantité de sucre peut apaiser et diminuer le taux de cortisol dans le sang, l’hormone du stress. Cependant, de fortes variations du taux de sucre dans le sang provoquent irritabilité, changements d’humeur, ou fatigue.
La consommation de glucose peut même entraîner un état de stress chronique ou une dépression.
De récentes études suggèrent qu’une alimentation trop sucrée serait un facteur propice à l’apparition de la maladie d’Alzheimer et à des déficiences cognitives chez les seniors.
Cette même alimentation, déséquilibrée, peut provoquer des problèmes de peau : l’accélération du processus d’oxydation des cellules favorise l’apparition précoce de rides et ridules.
En fait, tous les organes, toutes les parties de notre corps sont affectés : prise de poids, état dentaire affligeant, intestins en vrac, inflammations diverses, mais aussi diabète ou Parkinson, on ne compte plus les ravages causés par l’overdose de sucré.
Apparemment nous ne le savons pas ou cela nous indiffère : en 1850, en France, on consommait un kilo de sucre par an et par personne. Aujourd’hui, on est à près de 30 kilos ! Cherchez l’erreur…