L’originalité du concept du Yin et du Yang est évidente. Notre logique occidentale se base sur l’opposition des contraires qui, jamais, ne peuvent être vrais en même temps: « Il est grand », donc, évidemment, le fait de dire « il est petit » ne s’applique pas à la même personne. Le Yin et le Yang, eux, sont à la fois antinomiques et complémentaires.
Chaque évènement, chaque chose, chaque être vivant peut être lui-même et son contraire. Et le Yang peut porter en lui les germes du Yin, voire même se transformer en Yin. L’opposition du Yin et du Yang s’applique à tout. mais rien n’est jamais totalement l’un ou l’autre. Car tout est défini par rapport à autre chose.
Le taoïsme
Le sage taoïste est l’exemple parfait de l’équilibre des forces yin et yang. « Immobile, il communie au mode yin, agissant il communie au mode yang. » En lui esprit et coeur, intellect et sentiments, intelligence et instincts s’équilibrent. N’étant ni négatif ni positif, il se tient dans l’invariable milieu, l’axe central.
Le mental qui toujours critique, rationalise et analyse est, par nature, un facteur de multiplicité. Il dénomme, définit et délimite.
Alors que le confucianisme demande à l’individu de se conformer aux standards d’un système social idéal, le taoïsme défend l’idée que l’individu devrait ignorer les préceptes de la société et uniquement chercher à se conformer au modèle sous-jacent de l’univers, le Tao (chemin, voie, passage, flot). Pour être en accord avec le Tao, il ne faut « rien faire », c’est-à-dire ne rien faire de façon artificielle. En suivant spontanément les impulsions de sa nature et en se vidant de toute doctrine ou savoir, on peut réussir à atteindre l’unité avec le Tao.
Ainsi la voie n’est-elle compréhensible que dans l’expérience: aucune école de pensée n’est capable d’enseigner sa nature. Les mots entraînent avec eux la confusion, les malentendus et les interprétations sans fins.
Le Yin et le Yang
Ils ne sont jamais présents de façon égale et statique mais forment un ensemble dynamique et changeant. Malgré leur opposition, ils présentent de fortes relations d’interdépendance : un ne peut se concevoir sans l’autre: soit tout excès ou manque d’un des deux entraîne des conséquences sur l’autre et un déséquilibre du tout.
Le jour ne peut exister sans la nuit, le repos sans l’activité, l’énergie sans la matière. Le Yin et le Yang sont sans cesse en position d’équilibre: lorsque l’un des deux perd cet équilibre, leur rapport est modifié afin de trouver une nouvelle harmonie.
De même que l’un n’existe pas sans l’autre, l’un engendre l’autre: ainsi l’été se transforme en hiver, la chaleur en froid, le bonheur en malheur et la bonne santé en maladie.
Il semblerait que toute la médecine chinoise se réduise à cette théorie fondamentale du Yin et du Yang. Et chaque traitement part d’un des principes suivants: tonifier le Yang, tonifier le Yin, disperser le Yang en excès, disperser le Yin en excès. Dans le corps humain, le rééquilibrage du Yin et du Yang est un processus indispensable à l’équilibre des fonctions physiologiques.
(Sources: Les principes fondamentaux de la médecine chinoise/ mediadico.com/ daojia.fr/lartetlavoie.free.fr)