L’Alchémille, appelée aussi Pied-de-lion, Patte-de-lapin, Porte-rosée, ou Manteau-de-Notre-Dame, fut autrefois une plante sacrée pour les Islandais.
C’était également une plante très prisée par les alchimistes qui utilisaient sa rosée pour leurs recherches de la pierre philosophale. Son nom vient de l’arabe « alkemelieh » qui signifie justement « alchimie ». Ses feuilles ont le pouvoir de retenir longtemps la rosée du matin ; ses gouttes ourlent leur pourtour et une perle plus grosse se niche en leur creux. Les Alchimistes trainaient alors sur l’herbe des prairies des draps de lin, puis les tordaient sur des bassines pour en extraire le précieux liquide, baptisé Eau céleste.
On lui prêtait des vertus exceptionnelles comme le pouvoir de rendre leur virginité aux femmes.
L’Alchemille est une vivace de 10 à 50 cm de haut aux feuilles d’un vert tendre, velues, presque rondes et finement dentelées, ornée de fleurs jaunes.
L’Achemille est constituée de tanin, d’acides organiques, de résines, de saponine, de lipides et de glucides. En phytothérapie, toute la plante peut être utilisée et récoltée du mois de Juillet jusqu’en Août. Le séchage doit être réalisé dans un endroit bien ventilé et sec. On la trouve en Europe, plus particulièrement en montagne jusqu’à 2500 m et dans les prairies.
Plante dévolue aux soins des femmes, influant sur l’ensemble des glandes de l’appareil génital, elle soigne douleurs utérines, malaises, hémorragies… Astringente, elle peut être efficace contre les diarrhées légères et les règles douloureuses ou trop abondantes.
L’alchémille est aussi utilisée en vue de diminuer les sensations de « jambes lourdes » ou les désagréments des hémorroïdes, et pour l’hygiène buccale en bain de bouche.
Elle est également réputée pour ses propriétés tonifiantes, adoucissantes et hydratantes. Du fait de son contenu en tanins, elle a une activité astringente et antiseptique. On lui attribue également des vertus purifiantes et détergentes.