J’arrive dans la salle de séjour d’un pas décidé et je m’arrête, perplexe: pourquoi donc suis-je ici, que suis-je venue chercher ? Regard circulaire sur les meubles familiers, les tiroirs et placards fermés, impossible de me rappeler !
Conversation avec un ami, une anecdote amusante à raconter sur quelqu’un que nous connaissons tous les deux, et…comment s’appelle-t-il déjà, mais si, on ne connaît que lui, le grand brun sympa, mais si voyons…Et bien non, rien ne vient, la mémoire dérape !
Et quand cela se reproduit, on commence à s’inquiéter vraiment. On pense à cet article lu récemment, puis à cet oncle lointain dont on disait qu’il était atteint d’un début d’Azheimer…Il n’y a pourtant pas de quoi s’inquiéter, cela ne veut pas dire qu’une maladie grave nous guette. On ne doit pas confondre « trou de mémoire » et amnésie. Certains facteurs peuvent favoriser ces petites passages à vide » : le stress , la fatigue, certains médicaments (comme les somnifères) et, bien sûr, l’âge. En vieillissant il devient plus difficile de se rappeler un nom précis ou une date. Mais l’expérience permet de trouver des sortes de raccourcis qui font revenir les souvenirs les plus lointains.
Retrouver une information fait intervenir nos capacités d’analyse. Dans 70% des cas, le mot perdu revient dans la minute. Le bug pourrait en fait provenir d’un trop plein d’informations. Trop d’infos nous intoxiquent. Si on fait une fixation sur un oubli, celui-ci va saturer le système. Et le stress est nuisible, même pour notre mémoire.
Mais réjouissons-nous : le cerveau fait un tri intelligent et les mauvais souvenirs sont ceux qui disparaissent le plus souvent.