Les modes vont et viennent dans tous les domaines sans être toujours suivies de preuves adaptées. C’est la même chose en médecine. La connaissance est le premier facteur limitant. Ainsi, ce qui paraît juste aujourd’hui peut s’avérer faux demain. Et la médecine fondée sur les preuves n’est rien de plus qu’une base changeante de connaissances.
Mais La science est dans le froid et l’absolu. Ce qui n’est pas le cas de la personne humaine. Les résultats statistiques sont un point clé en médecine fondée sur des preuves et sont fréquemment utilisés comme preuve de la présence ou de l’absence d’un effet positif d’un traitement. Les résultats statistiques deviennent une mesure de la réalité et certains les utilisent en les considérant comme la vérité.
Classiquement, la « médecine basée sur les preuves » est une démarche organisée en étapes successives : la formulation claire et précise d’une question à partir d’un problème clinique donné, la recherche dans la littérature des articles les plus pertinents qui se rapportent à la question posée, une évaluation critique systématique de la validité et de l’intérêt des résultats des études, la possibilité de les appliquer en pratique, enfin l’intégration de ces preuves dans la pratique médicale courante.
Cependant en aucun cas, ces preuves ne peuvent remplacer le jugement et l’expérience du clinicien. La médecine basée sur les preuves complète la pratique médicale traditionnelle mais ne la remplace pas.
Il y a un petit « hic » cependant: selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), 75% des français ont déjà eu recours à des thérapies complémentaires. Pourquoi doute-t-on encore de l’efficacité des médecines douces ? Parce que, « dans notre système de santé, la Sécurité Sociale rembourse une médecine fondée sur des preuves« , déclare le Professeur Antoine Lazarus (Professeur de santé publique et de médecine sociale à l’Université Paris XIII).
Alors pourquoi donc le même médicament, prescrit à deux personnes présentant le même symptôme, ne donnera-t-il pas les mêmes résultats ? Rappelon-nous: il n’y pas de maladie, il y a seulement des malades…Quelle leçon !
(Sources: fimm-online.com/ fmcdinan.org)