Les jours rallongent, le 21 décembre étant le jour le plus court de l’année, mais notre fatigue ne s’améliore pas. Avec le froid, l’humidité, le manque de soleil, la nuit qui commence à tomber vers 18h, on se sent vannés, sans force.
Lassés de l’année écoulée, des journées de travail, du quotidien, le dos est en souffrance, l’enthousiasme s’éteint doucement, et notre cerveau nous semble aussi mou que notre corps. Pas d’énergie, pas de Qi, dit-on en Chine…
L’hiver est la période où l’énergie froide du yin atteint son paroxysme, tandis que la chaleur du yang se réduit à son minimum. Une parenté énergétique entre notre environnement qui explique très naturellement notre baisse de forme hivernale : « L’hiver apporte un afflux important de froid, d’énergie yin qui tend à diminuer le yang de l’organisme. Or, quand le yang est déficient, le dynamisme, la force physique et mentale diminue. Les conséquences classiques en sont la fatigue et la déprime hivernale », explique Philippe Sionneau.
Comme la nature, nous sommes en sommeil, et pourtant il nous faut relancer la machine et tonifier notre yang. Comment ? En étant vigilant au niveau alimentation d’abord. Nous consommerons donc des aliments de nature tiède ou chaude comme le potiron, la châtaigne, le jaune d’œuf ou le gingembre. Boissons chaudes et aliments cuits seront à l’honneur pour ne pas bousculer la rate qui déteste le froid.
Au programme également un peu d’activité physique, des respirations profondes (abdominales), des balades en pleins airs, la pratique du Qi Gong ou du yoga, à la fois doux en période de petite forme mais très efficaces.
Dans les cas de fatigue nerveuse ou émotionnelle, l’exercice physique va améliorer l’état général et ressourcer le patient. Nous décrivons souvent notre fatigue comme la sensation d’être vidé, comme si notre batterie était à plat. Dans la médecine chinoise aussi la fatigue est définie comme un vide, ou une insuffisance.
N’oublions pas, dans ces périodes de fêtes, que les excès alimentaires, entre bûche et chocolats, vont « surchauffer » l’estomac et affaiblir le rein. Or le rein contrôle le feu et toutes les pathologies inflammatoires telles que rhinite, maux de gorge, ou douleurs articulaires très fréquentes en hiver. Mangeons salé sans excès (poissons fumés, pot-au-feu, bouillon de légumes et légumineuses par exemple) pour renforcer l’énergie vitale du rein.
En janvier le rein passe le relais au foie qui signale discrètement l’arrivée prochaine du printemps, mais nous avons encore quelques mois à traverser, et le rein, fatigué par toutes nos libations et par le poids de l’année passée, n’est pas au mieux de sa forme. Purgeons nos toxines en faisant une petite cure d’artichaut et de radis noir, prenons du magnésium et de la gelée royale, et n’oublions pas de boire beaucoup d’eau.
(Sources: sionneau.com / acupuncture-beloeil.com)