Après une grosse journée de travail, on rentre fatigué, épuisé, et d’un seul coup, on a envie de manger. De remplir cet espace temps qui nous sépare du dîner. De remplir ce vide qui nous sépare de l’arrivée des enfants et du conjoint. De remplir cette solitude qui ne nous sépare de personne sauf d’un plateau télé. C’est un lâcher prise émotionnel très fort qui nous mène directement au frigo ou au placard.
Voilà pourquoi la tristesse, la frustration, les contrariétés ou la colère retenue toute la journée nous font prendre du poids. Et voilà pourquoi nous ne mangeons pas par faim, ni même par gourmandise mais pour répondre à nos émotions.
Les kilos émotionnels sont des kilos acquis, des prises et même des pertes de poids provoquées par des raisons émotionnelles récentes ou remontant parfois très loin dans notre histoire personnelle. Les émotions nous poussent à manger plus, à manger gras, à manger sucré…
Ces mêmes émotions entraînent parfois un stockage des graisses, sans que nous mangions plus.
Que fait le stress ?
Quand il est aigu ou violent, il coupe l’appétit. Quand il est chronique, à long terme, il peut être responsable d’un surpoids alors même que nous n’avons pas changé nos habitudes alimentaires ni nos activités physiques.
Le stress chronique agit surtout par l’intermédiaire de la cortisone (cortisol) produite pendant les pics d’anxiété. Il fait prendre du poids au niveau de l’abdomen, fait grossir les femmes et les hommes, fait prendre du ventre, bloque la circulation du corps.
D’autre part, s’il y a une pression psychologique forte, notre corps répond comme si il se sentait en danger et qu’il y avait besoin de se défendre. Dans ces moments, nous ressentons un haut niveau d’énergie, des changements dans notre métabolisme et dans notre pression sanguine, et on prend du poids.
Ainsi, un stress prolongé peut modifier les niveaux de sucre dans le sang, provoquant des changements d’humeur soudains, de la fatigue, créant ainsi un terrain propice à des problèmes comme l’hyperglycémie. De même, des niveaux élevés de cortisol peuvent non seulement créer de grosses envies de manger mais également des excès d’énergie et de tensions nerveuses qui font manger plus que ce que l’on avalerait habituellement. Les mangeurs émotionnels trouvent du réconfort en se tournant vers la nourriture à chaque émotion négative.
Conclusion : parfois, pour perdre des kilos, il faut d’abord apprendre à gérer ses émotions !
(A lire : « Les kilos émotionnels », du docteur Clerget, éditions Albin Michel)