Les infections urinaires, ou cystites, représentent les infections bactériennes les plus fréquentes chez la femme. Elles sont caractérisées par des taux de récidive très élevés, affectant la qualité de vie des personnes atteintes.
Près d’une femme sur deux souffrant d’une infection urinaire sera victime de récidive dans le cours de l’année.
Une étude a démontré que quasiment une femme sur trois connaîtrait un épisode d’infection urinaire avant d’avoir atteint l’âge de 24 ans. Une autre étude estime qu’environ la moitié des femmes ayant été atteintes d’infection urinaire subirait une récidive dans les 12 mois.
Des bactéries à gogo
Les infections urinaires basses et certaines infections hautes sont acquises par voie ascendante : les bactéries proviennent de l’extérieur et remontent les voies urinaires. Normalement, chez une femme en bonne santé, ces bactéries sont éliminées à chaque miction. Mais si la vessie se vide mal, si elle est distendue, les tissus de la muqueuse vésicale deviennent plus sensibles à l’invasion bactérienne.
Par ailleurs, l’urine résiduelle constitue un milieu favorable à la prolifération des microorganismes.
Parmi ces microorganismes, « Escherichia coli » occupe une place prépondérante, puisqu’il est responsable de près de 80 % des cas d’infections urinaires basses.
Des symptômes fréquents
– des douleurs ou des brûlures au moment d’uriner.
– une fréquence anormalement élevée de mictions pendant la journée et la nuit.
– un sentiment persistant d’avoir besoin d’uriner.
– des urines troubles, avec une odeur désagréable.
– une pression dans le bas-ventre.
– parfois, du sang dans les urines.
– des douleurs lombaires.
– des frissons, de la fièvre.
Et les probiotiques ?
Les infections urinaires sont couramment traitées par des antibiotiques. Mais de plus en plus de chercheurs pensent que l’utilisation d’antibiotiques peut rompre l’équilibre naturel des flores bactériennes de l’organisme (flore digestive mais aussi vaginale), ce qui augmenterait le risque de récidive.
De plus, l’utilisation répétée d’antibiotiques conduirait à l’apparition de souches pathogènes résistantes.
Il a été prouvé que la prise orale de probiotiques, en particulier des lactobacilles, pouvait contribuer à équilibrer les flores lactiques digestive et vaginale, les deux agissant comme de véritables barrières naturelles protégeant les voies urinaires contre les bactéries.
Des chercheurs de l’Université de Washington, aux Etats-Unis, ont suivi 100 jeunes femmes souffrant de ce problème. Chaque jour durant 5 jours, puis une fois par semaine durant 10 semaines, les participantes ont reçu soit un probiotique (Lactobacillus crispatus), soit un placebo.
Résultat : seulement 15 % des femmes ayant pris des probiotiques ont eu une nouvelle infection urinaire, contre 27 % des femmes n’en n’ayant pas pris.
(Sources : i-diététique/ Paris Nord / La Nutrition.fr)