Au début il y a le hasch et la marijuana. C’est encore gentil. Babas, bobos, tout le monde fume. Planer en soirée, être cool au travail, mieux dormir, chacun y va de son argument et chacun se targue de pouvoir arrêter en suivant.
Les effets s’atténuent, malgré une fréquence et des quantités en augmentation. Alors on passe à la coke, « la blanche », adorée par les fêtards en tous genres. Et ça s’enchaîne, soirées de dingues, musique, défonce pour riches et beaufs.
C’est facile, l’Espagne est à côté, supermarché des drogues en tous genres…
La grande illusion
L’euphorie et le sentiment de toute puissance sont des effets constants. Sniffée c’est la fameuse « ligne de coke » : « ça fout la pêche, ça rend confiant, ça donne la tchatche »..
Injectée par voie intraveineuse, la cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. C’est le flash, la montée, avec battements de cœur, perte d’équilibre…Mais le fait de lever les inhibitions peut conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses compulsives.
La cocaïne est un narcotique, comme les opiacés, la morphine, la méthadone, et le cannabis…
Elle est souvent frelatée, coupée avec des anesthésiques, de la lactose, des médicaments, de la caféine ou des amphétamines.
Avec le crack ou free base, les effets sont plus rapides, plus intenses, violents mais aussi plus brefs. C’est un caillou, mix de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’ammoniaque. Il est chauffé et fumé. C’est la forme la plus puissante du produit puisqu’il est composé de 70% à 100% de cocaïne pure (contre 20 à 30 % pour la cocaïne dite « traditionnelle »). Il est donc la forme la plus dangereuse de la cocaïne.
Le crack atteint plus vite le cerveau et crée un état de défonce intense et immédiat, qui dure 15mn environ. L’accoutumance va se développer bien plus rapidement si la substance est fumée plutôt que sniffée et le consommateur peut devenir accro dès la première prise.
Les risques immédiats avec la cocaïne
Quelles que soient la quantité prise et la fréquence de consommation, la cocaïne augmente les risques de crise cardiaque, d’apoplexie, d’attaques ou d’insuffisance respiratoire.
Mais, dés la descente (très brutale avec le crack), il y a des troubles digestifs, des vomissements, des tremblements, des spasmes musculaires et des saignements de nez.
Sans oublier la sensation de fatigue, le sentiment dépressif, la paranoïa.
A court terme
L’usage répété de cocaïne peut provoquer des insomnies, une instabilité d’humeur voire des troubles psychiques (hallucinations, anxiété chronique), des tics nerveux, des amnésies, des crises d’épilepsie, de panique…
La consommation de cocaïne peut freiner l’éjaculation, provoquer une impuissance passagère, diminuer la production de spermatozoïdes.
Chez les femmes, la cocaïne, comme d’autres produits psycho-actifs, peut provoquer un assèchement des muqueuses génitales, perturber le cycle menstruel, altérer l’efficacité de la pilule contraceptive.
La consommation de cocaïne peut provoquer des troubles des rythmes cardiaque et respiratoire. C’est un produit neurotoxique et hépato-toxique.
A moyen terme
Elle engendre une dépendance psychologique et physique qui s’installe bien souvent avant que l’usager ne s’en rende compte.
La dépendance psychique est par contre extrêmement forte. On parle de « craving » (le fait d’avoir, après une prise, l’envie incontrôlable de consommer à nouveau). Ce phénomène concerne particulièrement les personnes inhalant la fumée du crack ou de cocaïne base.
L’accoutumance à la cocaïne est très importante, une consommation régulière se traduira donc le plus souvent par une augmentation importante des doses consommées.
Épuisement, dépression grave, troubles psychiatriques, troubles de l’alimentation et du sommeil, perforations de la cloison nasale…la liste est longue !
Les dangers du crack
Du fait de sa plus grande teneur en produit brut, il provoque des effets et des dangers similaires à la cocaïne mais de manière plus immédiate, plus violente et plus rapide. L’état dépressif qui lui succède est encore plus poussé.
La descente est rude : des crises d’hallucinations, comportements violents, pensées suicidaires et crises de paranoïa, suivis d’un mal être constant…
Un usage régulier provoque des dommages rapides et irréversibles sur le cerveau, un état de fatigue intense, une dégradation des voies respiratoires, pouvant être suivie d’un arrêt cardiaque ou respiratoire.
Quelques adresses pour en savoir plus si on veut s’en sortir
-Drogues, alcool, tabac info service : faire le 113
-Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236
-sos-addictions.org