D’après les chercheurs de l’Université de Sydney, une consommation élevée d’acides gras oméga-3 et de poisson, (surtout les poissons gras comme le saumon, source d’oméga-3), réduirait le risque de presbyacousie, c’est-à-dire de perte progressive de l’audition liée à l’âge, perte notamment dans les aigus, rendant les conversations à plusieurs difficiles.
L’étude a concerné 2956 personnes âgées de plus de 50 ans, qui ont été suivies dans le but de déterminer la relation entre la consommation d’oméga-3 et de poisson d’une part et le risque de presbyacousie d’autre part. Les chercheurs ont évalué les habitudes alimentaires de chaque participant et mesuré leur audition.
Conclusion: les personnes qui consomment du poisson au moins 2 fois par semaine ont 42% de risque en moins de presbyacousie que celles qui en consomment moins d’1 fois par semaine. Le risque est réduit également chez les personnes consommant beaucoup d’oméga-3.
Pour les scientifiques, il paraît évident « qu’une supplémentation en oméga-3 pourrait prévenir ou retarder la perte auditive liée à l’âge.»
Découverte d’autant plus intéressante quand on connaît l’étude effectuée il y a 2 ans le Groupe de Recherche Alzheimer Presbyacousie (GRAP) qui révèle qu’à partir de 75 ans, le risque de développer une maladie dégénérative comme Alzheimer est 2,5 fois plus élevé chez une personne atteinte de surdité.
Comme la mémoire se nourrit d’informations fournies par les 5 sens, et en particulier par l’ouïe, la défaillance de l’audition peut entraîner un affaiblissement de la mémoire, celle-ci n’étant plus autant sollicitée. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les premiers symptômes portent justement sur les souvenirs récents, sur la mémoire à court terme. Alors, existerait-il une relation entre la surdité et la dégénérescence cérébrale ?
Pour répondre à cette question, les chercheurs ont recruté 319 personnes de plus de 75 ans. Ces personnes âgées vivaient en institution depuis un mois au minimum et 50% d’entre elles souffraient d’une surdité pénalisante.
Après 4 ans d’études, les conclusions confirment que la démence sénile est plus fréquente chez ceux qui entendent mal : les personnes âgées malentendantes ont donc 2,5 fois plus de risque de souffrir de troubles de type Alzheimer que celles qui entendent correctement.