Chez la quasi-totalité des malades, la chimiothérapie provoque des nausées et des vomissements. Il faut agir rapidement pour éviter la dénutrition qui est un élément très négatif dans l’évolution d’un cancer.
En effet, la chimiothérapie donne au foie un surcroît de travail par les nombreux déchets qu’elle oblige à éliminer. Associée à des conseils diététiques, la phythothérappie peut avoir une place de choix dans la détoxication du foie, puisque de nombreuses plantes offrent une action de drainage et de protection hépatique, mais aussi d’autres propriétes spécifiquement adaptées à chaque malade.
La chimio n’attaque que les cellules à renouvellement rapide, d’où l’atteinte des cellules digestives et les symptômes tels que les nausées, la constipation ou au contraire la diarrhée, des spasmes douloureux, etc…
Les nausées commencent souvent le soir ou le lendemain de la chimiothérapie et persistent quelques jours, rarement davantage. Elles peuvent être accompagnées de mauvais goût dans la bouche, de modifications du goût, et parfois d’une sensibilité particulière aux odeurs.
Les causes des nausées et vomissements
Les nausées et vomissements lors d’une chimiothérapie peuvent avoir plusieurs origines:
- La stimulation des centres nerveux supérieurs à la suite de l’anxiété.
- L’activation directe du centre des vomissements dans le système nerveux central (noyau du tractus solitaire dans le bulbe rachidien).
- L’excitation des voies nerveuses de la moelle épinière et du tube digestif.
- L’excitation des muscles du tube digestif (estomac, intestin, vésicule biliaire).
- La stimulation du système nerveux parasympathique (autonome) à la suite de l’irritation du tube digestif et du foie.
- Une constipation importante.
Les remèdes naturels
Les plantes agissent sans créer de résistance, ni d’effets secondaires comme le feraient des médicaments, et permettent aux patients de supporter leur traitement chimique.
Elles sont aussi d’une aide précieuse grâce à leur action régulatrice, cicatrisante, laxative ou antidiarrhéique, rééquilibrante de la flore intestinale, et anti-infectieuse.
En homéopathie, les remèdes les plus fréquents sont Petroleum 4CH, Cocculus 4CH, Hydrastis 4CH, Pulsatilla 4CH à raison de 3 granules avant les repas et en cas de nausées.
On peut aussi prendre 3 granules de Nux Vomica 5CH pour chaque prise. Possibilité de prendre plusieurs prises par jour.
Une étude a démontré l’efficacité de la Cocculine à raison de 2 comprimés à sucer avant les repas et en cas de nausées.
Le desmodium est également conseillé. Il calmera les nausées tout en protégeant le foie de l’agression de la chimiothérapie. À défaut de desmodium, il est possible de faire appel à l’artichaut (Chophytol), à la fumeterre (Oddibil) ou à l’aubier de tilleul (Vibtil) à raison de 1 à 2 comprimés avant les trois repas.
On peut aussi soulager les nausées grâce à des remèdes naturels à base de plantes comme le gingembre (en infusion ou comprimés). Cette plante favorise la digestion, possède un effet relaxant et tonifie les muscles de l’appareil digestif.
Une autre plante efficace est la menthe poivrée. Elle diminue les contractions au niveau de l’estomac et elle est fortement conseillée en cas de grossesse. La camomille favorise l’éjection de nourriture et purifie l’estomac et le foie.
Pour éviter les nausées
–Éviter les boissons chaudes et préférer les boissons froides ou glacées. Sucer des glaçons ou des boissons qui ont été préalablement congelées.
-Fractionner ses repas en petites collations réparties au cours de la journée.
-Choisir des aliments ayant peu d’odeur, car celles-ci aggravent les nausées.
-Éviter de boire de grandes quantités de liquide au cours des repas.
-Manger ce qui fait plaisir.
-Mastiquer lentement les aliments dans un contexte agréable et détendu.
-Éviter les repas gras et choisir plutôt des aliments secs, des biscuits, des aliments doux, sans trop de goût (blanc de poulet, riz…).
-Se rincer la bouche avec de l’eau citronnée.