L’onychophagie ou le fait de se ronger les ongles est un problème fréquent, surtout chez les enfants. Des études démontrent que les garçons sont plus enclins à se ronger les ongles que les filles.
Aie, aie, aie, les chiffres font mal: 33% des français se sont rongé ou se rongent les ongles. Et c’est entre 35 et 49 ans que l’on a le plus de chance de prendre cette mauvaise habitude.
Se ronger les ongles peut être un signe de troubles émotionnels et mentaux. Dans ce cas, une personne peut aller jusqu’à la pulpe du doigt sans se rendre compte. Les adolescents sont les principales victimes de cette terrible habitude. Ce qui est rassurant, c’est que le fait de manger ses ongles ne présente aucun risque. L’ingestion occasionnelle de kératine, principal composant de l’ongle, est sans danger. Et les enfants qui se rongent les ongles n’ont pas plus d’infections microbiennes que les autres.
Chez les enfants, c’est un comportement plutôt banal, même quand ils sont petits (5 ans par exemple), ce qui se produit le plus souvent à l’arrêt de la succion du pouce. Seuls les comportements plus extrêmes sont préoccupants, lorsqu’un enfant se ronge les ongles jusqu’à se faire mal, saigne à force de tirer sur les petites peaux mortes et va même parfois jusqu’à s’arracher les ongles des pieds. On parle alors de gestes « auto-vulnérants ». Ils concernent une toute petite minorité mais peuvent être révélateurs d’une vraie souffrance.
Pourquoi se ronge-t-on les ongles ?
La plupart du temps, les enfants commencent à se ronger les ongles vers 6-7 ans, à l’entrée en primaire. A la grande école, ils se trouvent confrontés à de nouvelles exigences et la peur de l’échec créent chez eux une anxiété nouvelle.
Se ronger les ongles est alors un moyen comme un autre pour apaiser son stress. Apparue à l’occasion d’un pic d’anxiété, cette habitude peut resurgir ponctuellement, à chaque nouvelle petite angoisse. Mais elle peut aussi devenir un véritable automatisme. Alors qu’il n’y a plus le moindre stress, les enfants gardent le plaisir de cette gestuelle particulière.
Le stress peut parfois pousser à se ronger les ongles. C’est alors le moyen de tenter de se libérer d’un état anxieux et le reflet d’une certaine nervosité.
Pour certaines personnes, il peut s’agir tout simplement d’une mauvaise habitude prise au cours de l’enfance. Dans les deux cas, il est inutile de dire à la personne concernée d’arrêter de se ronger les ongles, cela n’arrangera pas le problème.
Comment arrêter ?
Il existe plusieurs solutions dont la plus connue, consiste à appliquer sur le bout des ongles un produit qui provoque un dégoût lorsqu’on a envie de se les ronger. Par exemple, le vernis amer qu’on trouve en pharmacie, du vinaigre de cidre ou de la moutarde.
En gardant les ongles plus courts, on risque moins de céder à la tentation. Nos grands-mères conseillaient de porter des gants de coton pour éviter la tentation de se ronger les ongles dans les périodes de stress.
(Sources: www.pratique.fr / www.plurielles.fr)