Les équipes de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) et de l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IM2A) rassemblées au sein de l’IHU-A-ICM à l’Hôpital Pitié Salpêtrière et en collaboration avec Pfizer réalisent une étude visant à mieux comprendre les facteurs de déclenchement de la maladie d’Alzheimer, l’étude INSIGHT.
L’idée n’est ni de dépister ni de traiter mais d’observer des sujets sains, soit 400 sujets sains volontaires âgés de 70 ans à 85 ans, se plaignant de troubles de la mémoire sans pour autant être atteints de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, les chercheurs espèrent que les résultats qui seront obtenus à partir de l’étude INSIGHT pourront permettre des avancées majeures dans la compréhension de la maladie d’Alzheimer, et d’apporter la promesse de traitements futurs pour les malades.
Plus de 35 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, incluant la maladie d’Alzheimer. En France, en 2014, environ 900.000 personnes sont atteintes et la prévalence de la maladie va considérablement augmenter : on estime que 1,3 million de personnes seront atteintes en 2020 et plus de 2 millions en 2040, avec plus de 225.000 nouveaux cas déclarés chaque année.
« Nous sommes aujourd’hui en mesure de reconnaître la maladie très tôt grâce à une signature biologique identifiable chez tous les patients. Ce que nous cherchons désormais à explorer, ce sont les conditions endogènes et exogènes de l’évolution de la maladie : pourquoi et comment elle se déclare chez certains sujets mais pas chez d’autres« , précise le Professeur Bruno Dubois, Directeur de l’IM2A (l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer, hébergé à la Pitié Salpêtrière à Paris) et Directeur de l’Equipe Inserm « Cognition, Neuro-imagerie et Maladies du Cerveau » à l’ICM, qui dirige cette étude en tant qu’investigateur principal.
A l’heure actuelle, aucun traitement curatif ne permet de guérir de la maladie d’Alzheimer. Il n’existe pas de traitement agissant sur les mécanismes cellulaires de la maladie. Les traitements actuels n’empêchent aucunement la dégénérescence et la mort neuronale, mais peuvent ralentir la progression symptomatique de la maladie.
Les stratégies non-médicamenteuses font aujourd’hui partie intégrante de la prise en charge thérapeutique de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, elles visent à préserver le plus longtemps possible ses capacités restantes et ainsi à améliorer sa qualité de vie.
Elles consistent globalement à adapter l’environnement de la personne malade et à développer une approche psycho-sociale spécifique. Le déploiement des stratégies non-médicamenteuses fait appel à de nombreuses disciplines : ergothérapie, psychologie, orthophonie, médecines douces, peinture, musique…
(Sources: inserm.fr/ icm-institute.org/francealzheimer.org)