L’abandon corporel est une façon de voir la vie que partagent un certain nombre de psychothérapeutes. Avec comme chef de file un Québécois nommé Aimé Hamann, ces personnes sont engagées dans un mouvement collectif de réflexion et de recherche tant personnelles que professionnelles.
Au cours des années 70, le psychologue Aimé Hamann a commencé à explorer l’utilisation du toucher en thérapie dans un esprit « non interventionniste« . Les thérapeutes observent que plusieurs sujets, une fois dans un état « d’être accueilli », s’abandonnent littéralement, au point d’avoir des manifestations physiologiques involontaires et spontanées (gestes, mouvements, sons, pleurs).
Selon les praticiens, plus un individu nierait l’organisation de son « monde intérieur », plus il serait confronté aux aspects douloureux de l’existence humaine et donc sujet à toutes sortes de problèmes, dont les difficultés affectives et les maladies chroniques.
Accueillir une émotion ou une peur ne veut pas dire s’en libérer, car notre structure psychique résiste. Mais reconnaître ses émotions modifie le rapport que l’on entretient avec soi et avec les autres.
Aujourd’hui, les praticiens de l’abandon corporel travaillent avec le toucher et la parole, mais l’essentiel est la présence, le fait d’accueillir l’autre tel qu’il est.
(A lire: « Être psychothérapeute autrement », Editions de L’Harmattan)
(A consulter: www.abandoncorporel.ca)