Considérée comme une maladie d’origine générique, la dyscalculie toucherait 7% de la population. Pour la définir, on peut parler de difficultés spécifiques face aux chiffres, au calcul et à l’apprentissage des opérations.
La dyscalculie est le résultat d’une insuffisance d’expérience acquise et d’un dysfonctionnement de la transmission sociale par le langage. Pour certains, la dyscalculie pourrait être due à une insuffisance de développement psychoaffectif.
Cette difficulté apparaît dés le primaire. Et pourtant elle est bien moins connue et étudiée que la dyslexie. Sans doute parce que certains enfants arrivent à la dissimuler en développant des stratégies de contournement, par exemple en apprenant par coeur la table de multiplication sans en comprendre le sens. Alors que d’autres se contentent de déclarer qu’ils sont tout simplement « nuls en maths », sans chercher à comprendre pourquoi (leurs parents et parfois leurs professeurs non plus).
Selon les travaux du professeur de psychologie Jean-Paul Fisher à l’Université de Nancy, le diagnostic de dyscalculie devrait être réservé aux enfant présentant un retard en calcul d’au moins 2 ans, et sans aucun déficit intellectuel ou sensoriel (tel que la surdité).
À l’âge adulte, les dyscalculiques continuent à rencontrer des difficultés dans la vie quotidienne : bien souvent, ils ne comprennent pas le prix d’un produit, ne savent pas estimer une distance ou la taille d’un objet. Leur parcours professionnel peut s’en trouver affecté. Même si des rééducations existent, leur efficacité reste mal connue.
Il n’en reste pas moins que la société actuelle permet plus facilement qu’autrefois d’éviter le calcul mental: par exemple, l’affichage des prix au kilo dans les supermarchés, la déclaration d’impôts préremplie ou la généralisation des calculettes font que l’on peut vivre presque normalement, alors même que l’on n’est pas capable de faire une addition.
(Source: « Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie » Par Aldon, Inserm, 2007 )