Ca vous chatouille ou ça vous gratouille ? Et pourquoi cela vous chatouille-t-il là, sous le bras et pas là, dans le dos ? Et pourquoi les chatouilles nous font-elles rire ?
Les chatouilles excitent les glandes exocrines situés dans les parties du corps humain rarement sollicitées. Ceci provoque un message nerveux électrique léger a l’intensité continue jusqu’au cortex sous-épinal, influant sur la production de sérotonine, responsable au niveau des capteurs nerveux cérébraux (neurones) d’une diminution de leur réactivité, ce qui provoque le rire.
En fait, les chatouilles sont un mode de communication ancien et utilisé par la plupart d’entre nous au cours de notre vie…
Dès la petite enfance, leurs effets sont perçus comme captivants et ludiques, avec des degrés d’appréciations variables selon la sensibilité de chacun. Et l’on sait que cela peut être intense, aller jusqu’à l’insupportable, voire devenir une torture !
Chatouiller est une action qui provoque des réactions physico-émotionnelles grâce à des stimuli multiples. Le conscient est sollicité, mais le subconscient également. L’éveil émotionnel qui en découle peut amener certaines personnes à se libérer de contraintes induites par les nombreux acquis socio-culturels. Tous les muscles travaillent et consomment de l’énergie.
Pourquoi certains ne rient pas ?
Le cortex préfrontal joue un rôle essentiel dans l’inhibition du rire (il intervient dans la planification des comportements cognitifs complexes ainsi que dans l’expression de la personnalité et des comportements sociaux adaptés).
Chez les personnes qui rient, le cortex influe moins sur leur réaction que l’amygdale (glande située dans le cerveau) qui engendre le rire. Alors que pour les personnes qui ne rient pas, c’est tout le contraire. Le cortex préfrontal inhibe le rire car le thalamus (substance grise située à la base du cerveau) envoie le message avec plus d’intensité vers celui-ci que vers les amygdales. Le cortex a alors un rôle plus important que l’amygdale. L’information est donc davantage contrôlée et la réaction est moins générée par l’amygdale : elle ne transmet pas les données à l’hypothalamus qui ne déclenche pas le rire.
Les stimuli causés par les chatouilles parcourent plusieurs étapes avant d’être transformés en émotion, et souvent en rire dans le cerveau.