Et oui, ils sont partout, chez les autres, c’est sûr, mais chez vous aussi. Qui n’a pas vu avec horreur une goutte de salive sortir de la bouche de son interlocuteur et tomber dans son verre d’apéro ? Les postillonneurs ne se rendent jamais compte de cette éruption intempestive et répétée de scories salivaires. Même si l’on se recule discrètement…
Et pourtant, il faut savoir que la vitesse d’un postillon est égale à celle des particules de mucus projetées lors d’un éternuement, c’est-à dire 160 kms à l’heure !!!
Inutile d’avoir peur, les microbes sont partout. 1,6 million de bactéries vivent sur la poignée d’un Caddie de supermarché. La nourriture peut-être responsable de plus de 250 types d’infections alimentaires et nous hébergeons jusqu’à plus d’1 million de bactéries par cm2 de peau.
Je m’appuie à une table, elle colle, beurk. Je prends un menu de restau, ces menus plastifiés un peu jaunes, c’est rebeurk. Je pose mon sac par terre, au café, dans la pharmacie, chez le boucher, et après je le mets sur mon lit: carrément dégoutant non ?
Assise dans la salle d’attente, je regarde le généraliste sortir de son cabinet: il sourit, serre la pince à son patient, et me serre la pince. « Docteur, j’ai mal à l’oeil« . Pas de souci, il prend sa petite lampe et m’écarte les paupières avec ses doigts pas lavés. « Et puis le nez, il est sec« . Petit instrument qu’il prend sur une étagère et me fourre aussi sec dans la narine. « Ah, et l’oreille me gratte « . Le même instrument va tourniquer au fond de ma Trompe d’Eustache. Mais c’est dé-gou-tant !
Et je ne parle pas des jours où il y a des épidémies de gastro, les wawa du généraliste sont une infection, ça crache et ça tousse partout. Bon, vous allez croire que je fais une fixette sur ces pauvres médecins.
Je ne parle pas de la caissière de la supérette qui se curait le nez avant de peser vos salades. Ni de l’esthéticienne qui range ses biftons et qui vient triturer vos points noirs.
Oui, voilà, la vie de tous les jours est une grande poubelle. Il faut s’habituer ou s’enfermer dans un monastère où ce n’est pas sûr du tout que les cornettes soient très blanches, vous voyez ce que je veux dire ?
Quelques réflexes de survie à adopter :
° dire adieu au bon vieux mouchoir en tissu et utiliser des mouchoirs jetables, à jeter vraiment.
° passer 2 minutes son éponge au micro-ondes pour détruire 100 % des microbes.
° essayer d’éviter les poignées de main, habitude typiquement française.
° rabattre le couvercle des WC avant de tirer la chasse d’eau pour ne pas retrouver de la matière fécale sur sa brosse à dents.
(A lire : « On s’en lave les mains » Dr Saldmann, Editions Flammarion)