Un voyage en avion n’est pas de tout repos pour l’organisme en raison de l’altitude et de l’air pressurisé. A la fatigue du voyage peuvent ainsi s’ajouter divers troubles tels que jambes lourdes, mal des transports, ou sécheresse oculaire. Quelques conseils avant de partir.
La peur de l’avion
La peur de l’avion est assez fréquente parmi les voyageurs, en particulier au moment du décollage, de l’atterrissage ou d’éventuelles turbulences. Chez certains, cette peur devient une véritable phobie, au point de les empêcher de prendre l’avion.
Afin de mieux gérer cette peur, il faut éviter les excitants (café, thé, etc.) et emporter de quoi se distraire durant le vol (magazines, baladeur, etc.). Si prendre l’avion vous est vraiment difficile, on peut commencer quelques jours avant le départ à prendre du Gelsémium ou de l’Ignatia. On peut également faire une patite cure de valériane, ou prendre du safran, qui a des effets relaxants. Quand on conait sa date de départ et que la peur prend des proportions anormales, la réflexologie plantaire peut être d’une aide précieuse et apaiser toutes les angoisses.
Sur les vols longs courriers, les fumeurs emporteront des chewing-gums (normaux ou à la nicotine) pour éviter de devenir irritables ou anxieux.
Les effets de l’altitude
En avion, la montée brutale en altitude peut provoquer un malaise, similaire au mal des montagnes. L’atmosphère (moins riche en oxygène) peut déclencher des maux de tête, des vertiges ou des nausées. Ces signes apparaissent même quelques heures après l’atterrissage et peuvent persister plusieurs jours. Ils disparaissent généralement d’eux-mêmes avec le repos.
En effet, la pression barométrique qui règne à bord d’un avion en vol est plus basse que celle que l’on trouve sur terre et correspond pour la majorité des avions à une altitude de 1 500 à 2 500 mètres au-dessus de la mer.
En raison de la baisse de pression, la teneur en oxygène est aussi un peu plus basse qu’au sol. Chez la grande majorité des individus, cela n’a aucune conséquence. Mais, cela peut gêner les personnes souffrant de troubles cardiaques ou respiratoires.
–Exercice simple : faire des respirations profondes au début du vol, puis 2 ou trois fois si l’on se sent oppressé. On augmente ainsi la ventilation pulmonaire, ce qui induit une meilleure oxygénation des tissus, et en particulier le tissu cérébral.
-Homéopathie : prendre 4 granules de Coca en 7 ou 9ch, toutes les 2h environ.
–Phytothérapie : faire une cure de Rhodiola roséa pendant 3 semaines avant de partir.
Attention aux oreilles et aux dents
Un autre effet de l’altitude et de la dépression barométrique est qu’elle augmente le volume des gaz. Lors d’un trajet en avion, les variations de pression peuvent provoquer des douleurs dans les sinus et les oreilles. Lors de l’ascension de l’appareil, la pression diminue dans la cabine ; l’air contenu dans les sinus et dans l’oreille moyenne (située derrière le tympan) se dilate. Il passe par les trompes d’Eustache et sort par le nez et la bouche. Lors de la descente de l’avion, à l’inverse, il tend à pénétrer dans ces cavités par ces mêmes trompes.
On peut alors ressentir des bourdonnements d’oreille ou des sifflements, une sensation d’oreille pleine, parfois des douleurs et une baisse de l’audition (phénomène particulièrement douloureux chez les nourrissons).
-Quelques mesures de prévention : bâiller, déglutir, mastiquer un chewing-gum ou un bonbon par exemple. Sinon, inspirer profondément, fermer la bouche, expirer doucement en se pinçant le nez, jusqu’à ce que l’air en surpression débouche les oreilles.
Les variations de pression peuvent également être à l’origine de douleurs dentaires. L’air, emprisonné dans les caries ou sous une prothèse, se dilate et comprime le nerf. Une douleur violente se manifeste puis disparaît progressivement à l’arrivée.
Les gaz intestinaux
Au cours du vol, les variations de pression entraînent des variations de volume des gaz contenus dans l’estomac et l’intestin. Pendant l’ascension jusqu’à l’altitude de croisière, la pression diminue, le volume des gaz augmente, on peut alors souffrir de ballonnements et de gaz douloureux. Il est préférable d’éviter les aliments producteurs de gaz (légumes secs, lait, choux, etc.) avant le départ, ainsi que de proscrire les boissons gazeuses et les chewing-gums et les bonbons qui favorisent l’ingestion d’air.
Le café et le thé que vous offrent les compagnies aériennes ne sont pas de la meilleure qualité. Les effets néfastes qu’ils produisent sur l’estomac sont accentués par un taux en caféine plus élevé que la normale. Le jus d’orange peut également déclencher des troubles intestinaux. D’autre part, il est recommandé de ne pas se laisser systématiquement tenter par les trop nombreux repas que l’on propose au cours de votre voyage, et de bien mastiquer.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 50 % des passagers transcontinentaux souffrent de maux d’estomac pendant les vols.
La sécheresse de l’air
L’air qui règne en cabine n’est pas toujours de qualité excellente. Une partie de l’air circulant dans l’avion est, en effet, recyclée ce qui peut favoriser la propagation des maladies infectieuses, même si les systèmes de circulation de l’air utilisent dorénavant des filtres très efficaces. Surtout, comme dans tout espace clos, la promiscuité contribue à la dissémination des germes.
Cet air est aussi bien plus sec qu’habituellement, son taux d’humidité ne dépasse pas 20 %, ce qui peut entraîner une certaine sécheresse cutanée et oculaire.
-Pour prévenir ce désagrément, boire beaucoup d’eau, idéalement 1 litre toutes les 4, 5 heures. Se munir d’une crème hydratante ou d’une eau en spray. Humidifiez ses narines avec du sérum physiologique. Instiller dans les yeux quelques gouttes de larmes artificielles qui calmeront les irritations et les gênes oculaires.
-Homéopathie : Belladonna 5 CH 5 granules 5 ou 6 fois pendant un vol de 10h par exemple.
Le mal des transports
Comparable au mal de mer ou, plus généralement, au mal des transports, le mal de l’air se manifeste par des nausées accompagnées de pâleur, de sueurs, de vertiges, de maux de tête et de vomissements. Ce malaise généralisé est provoqué par les mouvements de l’avion (trous d’air, turbulences, atterrissage, accélérations, décélérations), qui déstabilisent l’oreille interne (organe de l’équilibre).
-Homéopathie :
Avant chaque départ, 5 granules de Cocculus indicus 9 CH.
Nux vomica 5ch, 3 granules toutes les 1/2h jusqu’à disparition des symptômes.
Si vertiges provoqués par les trous d´air, Borax 9ch, 3 granules.
Les problèmes de jambes
Pendant le voyage, le fait de rester assis pendant de longues heures entrave parfois la circulation sanguine de vos jambes : elles peuvent alors devenir gonflées, lourdes, voire douloureuses. Une thrombophlébite peut apparaître, avec un risque faible de complications.
Quelques mesures simples permettent d’éviter ce type d’accident : boire régulièrement, faire des mouvements de pieds, se lever, marcher toutes les deux heures au moins et porter des bas de contention.
-Je conseille : une cure de vigne rouge ou de marron d’inde (en gélules) 3 semaines avant le départ, ou 20 gouttes de Climaxol (Laboratoires Lehning) 3 fois par jour avant le départ (commencer 15 jours à 3 semaines avant) et pendant le vol.
Autres petits problèmes
Le jet-lag ou décalage horaire constitue un autre problème dont certains tentent de limiter l’ampleur en prenant de la mélatonine (sur prescription médicale), une hormone fabriquée par le cerveau qui pourrait aider à la resynchronisation.
Mais, les effets de la mélatonine sont variables d’une personne à l’autre. Les symptômes de décalage horaire sont souvent moins importants lorsque l’on vole vers l’ouest que vers l’est.