Cela fait des lustres que j’entends dire qu’il faut enlacer, embrasser, bichonner les arbres et que c’est bon pour notre santé…J’ai embrassé et cajolé mes trois albizias en leur demandant de rester dés que je voyais qu’ils avaient mauvaise mine, et l’un après l’autre, malgré mes efforts et ma tendresse, ils ont dépéri puis succombé, alors les calins aux arbres, moi, je suis un peu sceptique…
Et pourtant voici que la sylvothérapie ou Tree hugging redevient à la mode. Née dans les années 80 au Japon, cette thérapie par les arbres appelée «shinrinyoku» («bain de forêt» en japonais) fait couler beaucoup d’encre et de salive : des stages de sylvothérapie organisés par des «thérapeutes énergétiques», des coachs ou des guides fleurissent un peu partout dans l’Hexagone.
Les affirmations du Docteur Qing Li
Dans son livre « Shinrin Yoku », L’art et la science du bain de forêt, paru chez First Editions le Docteur Qing Li, parle d’une «médecine de la forêt». Ce professeur à l’université de médecine de Tokyo affirme que les bains de forêt peuvent «renforcer le système immunitaire», «faire baisser la tension artérielle», «équilibrer le système nerveux» ou «diminuer le taux d’hormones du stress».
Ce cher docteur, études perso à l’appui, va même jusqu ‘à prétendre que la sylvothérapie a des effets anticancer et fait baisser le taux des hormones de stress, cortisol et adrénaline. Il assure que ces vertus sont attribuables aux phytoncides (molécules) sécrétés par les arbres.
En réalité
La sylvothérapie, (du latin silva qui signifie forêt), est connue depuis le XIXème siècle. A l’époque on aidait les personnes atteintes de maladies respiratoires en profitant des bienfaits de la forêt.
Selon certaines études, enlacer ou s’adosser à un arbre permet de transmettre ses vertus. Chaque arbre a ses qualités propres : Le frêne est considéré comme l’arbre de la vie, le sorbier protège des influences négatives, le noisetier donne de la sagesse, le chêne procure la force…
Il est sûr que se promener en forêt pendant deux heures a un impact positif sur le système immunitaire et sur la pression artérielle. Les balades en forêt ne peuvent qu’être positives pour la santé et pour le bien-être.
Attention !
Tout un écosystème évolue sur l’écorce de ces végétaux. On y trouve des mousses et des lichens qui peuvent provoquer des démangeaisons. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a répertorié l’ensemble des allergènes qui peuvent se trouver sur les arbres.
La frullania fait partie des mousses régulièrement présentes, elle provoque de fortes démangeaisons.
Des espèces animales se promènent sur l’écorce comme les chenilles processionnaires qui se nourrissent des aiguilles de pin ou de cèdre. Elles sont allergènes et urticantes.
Il faut aussi faire attention aussi aux tiques, responsables de la maladie de Lyme.
(Sources : sante.lefigaro.fr/ www.santenaturellemag.com/ www.pourquoidocteur.fr)