On a tous, et de plus en plus, en avançant en âge, des problèmes d’audition. La pollution sonore, la fréquentation de lieux bruyants, le port de baladeurs, et le vieillissement précoce de l’appareil auditif.
Aujourd’hui on parle beaucoup de l’oreille et on dit tout et n’importe quoi, comme d’habitude.
Rétablissons la vérité et posons les bonnes questions.
LE BRUIT PEUT-IL AVOIR DES EFFETS SUR LA SANTE ?
La zone d’audition normale est comprise entre la limite de la douleur (vers 120 décibels) et le seuil d’audition (0dB à 1000Hz).
L’exposition permanente au bruit génère un état d’angoisse qui devient chronique, accompagné de fatigue, d’insomnie et donc d’irritabilité, de perte de mémoire et parfois de dépression. Il y a aussi des effets secondaires tels que l’hypertension, des troubles cardio-vasculaires, de la dépression.
Lorsque son niveau est élevé (supérieur à 80 décibels), le bruit détruit les cellules sensorielles de l’audition, ce qui conduit à la surdité ou à l’apparition d’acouphènes.
UN BRUIT TROP FORT REND-IL SOURD ?
A partir de 85 décibels, le niveau sonore peut provoquer des lésions irréversibles. A partir de 95 décibels, 4 heures d’exposition au bruit suffisent pour dégrader l’audition. Et à partir de 100 décibels, en 2 heures, les dégâts sont très importants.
Quelques exemples de décibels :
10 dB : studio d’enregistrement
30 dB : appartement dans quartier calme
60 dB : conversation courante
70 dB : intérieur d’un train en marche
80 dB : rue animée, salle de réunion
110 dB : train passant à proximité
120 dB : coup de tonnerre à proximité
130 dB : avion à réaction au décollage à une distance de 25m
QUELS SONT LES PREMIERS SIGNES D’UNE BAISSE D’AUDITION ?
Il y a d’abord une mauvaise compréhension de la parole surtout lorsque, plusieurs personnes parlent en même temps, ou lorsqu’il y a du bruit. Cela se produit aussi quand la personne qui parle est dans une autre pièce, ou quand télévision, musique et voix sont mêlées.
Par la suite lorsque la baisse de l’audition se poursuit, on règle le son de la télévision de manière anormalement élevé, on parle souvent trop fort, puis on perd peu à peu le fil des conversations.
PEUT-ON DEVENIR SOURD SUBITEMENT ?
Cela peut arriver à la suite d’un choc à la tête, d’un accident, d’un trouble vasculaire, ou d’un traumatisme sonore. Après un attentat ou un concert très sonore, certaines personnes acquièrent une surdité irréversible. Une infection type grippe saisonnière ou méningite peut aussi entraîner une perte d’audition.
LES ACOUPHENES JOUENT-ELLES SUR L’AUDITION ?
Normalement ces sifflements ou bourdonnements, bien que très gênants voire parfois obsédants, n’ont pas d’effet sur l’audition. Leur apparition peut être liée à une presbyacousie (baisse de l’audition avec l’âge) ou à une exposition à des bruits intenses.
CHANGE-T-ON DE COMPORTEMENT QUAND ON ENTENTEND MOINS BIEN ?
La baisse de l’audition s’accompagne souvent de modifications du comportement psychologique et comportemental. Les personnes qui ont du mal à entendre sont plus irritables, moins patientes, plus distantes avec leur entourage. Elles ont quelquefois un comportement curieux ou choquant parce qu’elles ont perdu l’information auditive sur leur environnement proche. Une personne malentendante a tendance à s’isoler, voire à se retirer complètement de la vie sociale.
Y-A-T-IL DES PLANTES OU DES ALIMENTS QUI PERMETTENT DE RECUPERER ?
Les pertes d’audition sont souvent liées à la destruction des cellules de l’oreille interne, qui, hélas, ne peuvent être remplacées. Certains médicaments favorisent l’irrigation sanguine de l’oreille et peuvent retarder la perte d’audition. Le fait de manger des poissons gras (comme le saumon), riches en Omega 3, au moins deux fois par semaine, permet de freiner considérablement la perte auditive liée à l’âge.
Y-A-T-Il DES MEDICAMENTS QUI ABIMENT L’AUDITION ?
Ce sont des médicaments dits ototoxiques. L’aspirine prise à haute dose provoque des problèmes d’audition transitoires. Certains antibiotiques, diurétiques, anti-acnéiques ou anticancéreux peuvent définitivement altérer l’audition. Attention aux anti-inflammatoires : ils sont souvent à l’origine de la survenue des acouphènes !