Vous avez du mal à comprendre vos voisins de table dés qu’il y a un peu de brouhaha ? C’est normal, à partir de 40 ans, l’oreille perçoit moins bien les aigus. Cette baisse auditive, appelée presbyacousie, touche 45 % des plus de 50 ans. C’est un vieillissement comparable à la presbytie qui concerne la vision de près.
En réalité, cette baisse de sensibilité aux aigus, touche plus de 3 millions de Français dès l’âge de 25 ans. L’âge n’y est pas pour grand-chose. Evidemment la presbyacousie est liée à une dégénérescence naturelle des cellules sensorielles au niveau de l’oreille interne, mais aussi au vécu auditif. Certains médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, anticancéreux, diurétiques…) sont souvent en cause, de même que l’exposition à des niveaux sonores élevés (les baladeurs).
45 % des plus de cinquante ans rencontrent des problèmes de compréhension au cours des conversations, et se voient obligés de faire répéter…S’ils ne le font pas, par une sorte de timidité ou pour ne pas avouer qu’ils ont mal entendu, ils ont tendance à se replier sur eux-mêmes pour éviter ce genre de situation.
La presbyacousie est une baisse auditive bilatérale qui touche les deux oreilles, et le cerveau n’a aucun moyen de compenser en choisissant l’oreille la plus efficace (comme il le fait avec les yeux).
D’où des situations à risque : il est difficile, par exemple, de percevoir certains signaux d’alerte, ou d’en définir l’origine. Et il y a un réel danger, au volant par exemple, à ne pas entendre une voiture qui s’approche ou un tuyau qui fuit.
Un bilan effectué dès la cinquantaine, au moindre doute, permet de repousser, voire d’éviter, le port d’aides auditives.
On peut aussi, par exemple, améliorer son confort d’écoute en évitant de marmonner ou de penser à haute voix. Pour éviter les dialogues de sourds, mieux vaut s’approcher de son interlocuteur, bien articuler, parler moins vite, mais plus fort.