Evidemment étroitement lié à l’odorat, le goût parvient à maturité à 8 semaines de grossesse, ce qui veut dire que déjà, dans le ventre de sa mère, le fœtus a les papilles affutées.
Boris Cyrulnik explique que dés le 4ème mois de grossesse, « le bébé déglutit chaque jour 3 à 4 litres de liquide amniotique parfumé. Il sursaute, cligne des paupières, explore et goûte quand sa mère chantonne ».
L’exposition aux saveurs dans le ventre de sa mère va programmer les préférences du bébé pour l’avenir. Baigner dans les odeurs d’ail ou de paprika lui permet de s’imprégner de façon durable des coutumes alimentaires de son environnement.
Ensuite, interviendront les expériences alimentaires qui viendront apporter des modifications. L’apprentissage alimentaire est tellement malléable qu’il devrait permettre aux enfants de s’adapter à toutes les cuisines du monde.
Cependant, de 8 à 12 mois, sa facilité à accepter de nouvelles saveurs dépendra de ce qu’il a ressenti quand il était encore dans le ventre de sa mère.