Même quand on se tait, notre corps fait du bruit. Il gargouille, il hoquette, il siffle, il chuinte, et on l’entend d’autant plus quand le silence règne. Tous ces petits bruits donnent des informations précieuses sur notre état de santé. Prenez un peu de temps pour lire ce que notre organisme nous raconte à longueur de journée ou de nuit.

Les gargouillis du ventre

En général il sont assez bruyants, et parfois même gênants. Quand on a faim, quand on digère, mais aussi quand on est stressé, les intestins s’expriment. Ils se contractent et se relâchent en chassant l’air qu’ils contiennent.
Ces gargouillements sont le plus souvent tout à fait normaux, mais ils peuvent aussi signaler un déséquilibre de la flore, une intolérance alimentaire ou une trop forte consommation de boissons gazeuses.

Le hoquet

Il survient à tout âge et ne dure généralement pas très longtemps. Il s’agit d’une contraction brusque des muscles respiratoires, à savoir le diaphragme, le muscle intercostal externe et les muscles scalènes (muscles du cou). Cette contraction est suivie d’un blocage des voies aériennes supérieures.
Un remède de grand-mère consiste à pincer très fortement le petit doigt de la main en se retenant de respirer, essayez…

Le rot

C’est un mécanisme naturel dû au fait que l’on purge son estomac. Le rot peut être bruyant ou discret, parfois il est même odorant. Dans certains pays arabes ou en Asie, roter après un repas est une marque de politesse à l’égard de ceux qui reçoivent.
Roter souvent peut être associé à certains pathologies comme le reflux gastro œsophagien.

La toux

C’est un mécanisme réflexe par lequel nous expulsons de l’air des poumons et des bronches. Tousser nous permet de nous débarrasser des microbes, des sécrétions, et de la poussière. Il peut aussi provenir d’une allergie, d’un trouble digestif ou encore d’une infection.

Le bâillement

Comportement involontaire il provoque la contraction et l’étirement de toute une série de muscles de la bouche, du visage et du cou. Il signale la faim ou au contraire la satiété, l’envie de dormir ou la fatigue. Ou encore l’ennui. On suppose que ce bâillement serait déclenché par une augmentation de la température du cerveau. Bailler nous permettrait de réguler notre température et de retrouver de la vigilance. Bailler trop souvent peut témoigner d’un mauvais sommeil et parfois indiquer qu’il y a une apnée du sommeil.

L’éternuement

Sorte de coup de trompette, il peut s’exprimer en salve, nez et bouche en même temps. C’est un phénomène réflexe provoqué par la présence d’un corps étranger dans le nez. Cet élément indésirable est expulsé par une contraction brusque des muscles respirateurs. Si l’éternuement est accompagné de larmoiement, d’écoulement nasal, ou d’une irritation de la gorge, il peut s’agir d’un rhume ou d’une allergie.

Le ronron du ronflement

C’est un bruit qui vient de la gorge et qui est dû au relâchement des muscles du pharynx pendant le sommeil. Il peut aller de pair avec un nez bouché. Le bruit est dû à des vibrations des tissus mous de la gorge et notamment du palais dans sa partie postérieure.

Le dormeur chuinte, siffle, ronronne, plus ou moins fort.  De façon continue ou irrégulière. Ce qui est très régulier en revanche, c’est l’énervement de celui ou celle qui ne dort pas.

Le pet ou gaz

On l’appelle aussi gentiment « prout » ou « poum » et il arrive rarement seul. Des études sérieuses ont démontré que l’être humain pète environ 14 fois par jour…

C’est un joyeux mélange de gaz : dioxyde de carbone, hydrogène et méthane. Enfin, quand il est inodore. Les gaz qui sentent mauvais contiennent du scatole, du sulfure d’hydrogène et de l’indole. C’est trois composants viennent de la putréfaction des protéines. En fait il s’agit d’une partie des aliments non digérés qui fermentent dans les intestins, le colon puis sont expulsés plus ou moins discrètement.

Les pets sont (en général) une manifestation indépendante de notre volonté, ils font honte et ils font rire. S’ils s’accompagnent de maux de ventre, et qu’ils sont trop fréquents, il faut changer d’alimentation.

Les craquements

Nos doigts, nos genoux et même nos mâchoires craquent. Il s’agit en fait de la compression des bulles de gaz dans le liquide synovial qui entoure nos articulations.
Craquement et grincements peuvent signaler un état d’inflammation est annoncé l’arthrose.

Cet inventaire n’est pas exhaustif. L’être humain respire, renifle, et chuchote. Il soupire, crie, rit ou pleure. Le corps a son propre langage et nous ne l’entendons pas. Devenus « accros » à l’action, nous vivons dans une agitation permanente. Cet état d’alerte accélère le rythme cardiaque et fait monter le stress.

Arrêtons notre course, fermons les yeux, écoutons notre corps. C’est dans le silence que l’on se ressource. Un proverbe tibétain dit : « si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier ».