Depuis quelques temps vous avez très souvent envie d’uriner. C’est urgent. La nuit, vous vous levez même plusieurs fois. Peut-être souffrez-vous d’impériosité urinaire…ou de pollakiurie ?
Une envie pressante de « faire pipi », la pollakiurie
Vous allez aux toilettes six ou sept fois par jour au moins, et dans un intervalle de moins de 2h. Chaque miction est peu abondante, mais le passage aux toilettes est impératif. Dans les cas les plus sévères, la personne va uriner toutes les 15 à 20 minutes. La miction, volontaire et indolore, dure moins d’une minute, permet d’éliminer environ 350 ml d’urine (le contenu d’un bol de taille moyenne), et la vessie se vide entièrement.
A ne pas confondre avec la polyurie
C’est un autre trouble urinaire qui génère des symptômes différents. Le volume d’urine émis lors de chaque miction est normal mais la quantité journalière est trop importante.
Ceci peut arriver en cas de diabète de type 1 (non soigné), ou dans certaines maladies rénales chroniques. Mais aussi à la suite à la prise de médicaments diurétiques, quand on boit beaucoup de thé ou de café. L’alcool peut aussi avoir un effet diurétique et irritant.
Et l’urgenterie, c’est quoi ?
Ce nom bizarre désigne une brusque envie, une irrépressible envie d’uriner. En France 3 millions de personnes souffrent de cette pathologie, et c’est un sujet pourtant un peu tabou. Cette urgenterie ou « impériosité urinaire » débouche sur une petite incontinence, au début c’est juste une petite fuite, quelques gouttes. La constipation est un facteur irritatif supplémentaire, il faut donc s’en occuper.
Mais cette pathologie peut en cacher d’autres, plus graves : hypertrophie bénigne de la prostate ou calculs de la vésicule, cystite, polypes dans la vessie, voire cancer.
Que faire ?
La plupart des femmes qui souffrent d’incontinence urinaire ne pensent pas à consulter. Pourtant ce sont surtout elles qui sont concernées, surtout après la ménopause. L’incontinence à l’effort est la plus fréquente. Elle résulte d’un relâchement du sphincter du col de la vessie ou des muscles du périnée. Il faut donc renforcer les muscles. La rééducation périnéale (avec un kiné ou un coach) suffit à résoudre durablement la majorité des incontinences.
Il est possible aussi d’envisager la pose chirurgicale d’une bandelette qui sera placée sous l’urètre.
A ne pas oublier : la pratique modérée du Yoga et du Pilates permet de renforcer les muscles pelviens et de limiter les fuites urinaires.
La prêle des champs, l’ortie jaune ou la cannelle, sous forme de tisane, renforcent les tissus internes de la vessie.
Enfin, un site internet pour aider les personnes souffrant de besoins impérieux d’uriner a été créé. « dessolutionspourmavessie.fr » permet d’informer de façon totalement anonyme.