« L’âge, c’est dans la tête », « on a l’âge de ses artères », « être vieux avant l’âge », « être sans âge », les expressions foisonnent.
Mais à quel âge cesse-t-on d’être jeune ? Est-on vieux à 40 ans, à 50 ans ?
Les ados aimeraient bien rajouter une petite dizaine à leur âge réel, et les trentenaires regardent déjà dans le rétroviseur.
Le décalage entre âge réel et âge ressenti a poussé les scientifiques à lancer de vastes études sur le sujet.
A quel âge se sent-on vieux ?
Rester jeune. Plus on vieillit, plus on y pense. On sait que l’activité physique, un bon sommeil, une alimentation saine et une vie sociale heureuse sont les clés d’une bonne santé physique et mentale.
Une étude allemande récente démontre que le fait de se sentir plus jeune que son âge aurait également un effet protecteur contre les effets délétères du stress sur la santé.
Aux Usa, des chercheurs ont posé cette question à plus de 500.000 personnes âgées de 10 à 89 ans, via Internet.
Les réponses varient en fonction de l’âge. Ceux qui ont 20 ans placent la barre de la vieillesse autour de 60 ans, ceux qui en ont 60 la repoussent à 70 ans.
A la question « quel âge avez-vous l’impression d’avoir », à partir de 30 ans la majorité des répondants commencent à avoir une perception ralentie de leur âge. Et passé 50 ans, la plupart des gens ont l’impression d’avoir dix ans de moins.
L’âge c’est dans la tête, finalement
En Corée, des scientifiques ont prouvé que l’âge subjectif, celui que l’on ressent, serait étroitement lié au vieillissement du cerveau.
68 personnes en bonne santé, âgées entre 59 et 84 ans ont répondu à un questionnaire sur leur âge et leur âge ressenti, le but étant d’évaluer la perception qu’ils avaient de leur état de santé. Dans un second temps, une IRM a révélé une augmentation du volume de matière grise chez ceux qui se sentaient plus jeunes.
Ce qui amenait à la conclusion que ces derniers avaient en général une vie plus active physiquement et mentalement, ce qui pouvait améliorer la santé du cerveau et provoquer la sensation d’être plus jeune que son âge.
La religion prolonge notre durée de vie
Une étude américaine publiée en 2017 démontre qu’assister régulièrement à un office religieux induit une longévité plus grande de 55% chez un pratiquant que chez un non pratiquant. La communauté de pensée et les valeurs prônées telles que la compassion ou la gratitude par exemple, auraient un impact sur la qualité de vie des croyants. Prier chez soi aide aussi à rester calme, à réduire le stress et à réguler le rythme cardiaque.
Et la méditation ?
En baissant le seuil d’anxiété et en calmant la nervosité, elle prolonge notre espérance de vie. Il faut savoir que 50 % des personnes âgées ont des problèmes de sommeil, et que la dépression touche 10 à 15 % des plus de 60 ans.
La méditation pleine conscience permet de reprendre le contrôle de ses pensées. Elle amène une régulation de l’attention et des émotions.
Des études sur l’impact de la méditation chez les personnes âgées ont souligné une amélioration du bien-être psychologique. On note également une diminution du sentiment de solitude.
La pratique de la méditation, permet de meilleures performances notamment dans des tâches requérant de l’attention, mais aussi de la mémoire et une bonne élocution.
Elle pourrait donc compenser le déclin cognitif lié à l’âge. De même elle agit sur d’autres facteurs de vieillissement tels que le stress oxydatif, l’inflammation ou les risques cardiovasculaires.
(Sources : www.caminteresse.fr/www.topsante.com/www. huffingtonpost.fr/ www.cairn.info/)