En général on s’affole quand on voit que le chiffre de la glycémie à jeun, sur l’analyse de sang, est trop haut. Le spectre du diabète apparaît au loin. Et on commence à se serrer la ceinture. Pourtant on ne devrait pas attendre pour supprimer le sucre de notre quotidien.
A quoi sert le sucre ?
Pour fonctionner, le corps a besoin de sucre, source d’énergie, mais pas de tous les sucres. Ce que l’on appelle généralement sucres, ce sont les glucides ou hydrates de carbone. Ils sont composés d’hydrogène, de carbone et d’oxygène.
Notre corps utilise les glucides sous la forme de glucose. Celui-ci sera ensuite exploité par les cellules, surtout les cellules nerveuses, et le cerveau.
Le glucose est également transformé en glycogène, substance stockée dans le foie et dans les muscles. C’est une réserve d’énergie immédiatement opérationnelle.
L’addiction au sucre
Un rapport de l’OMS de 2003 a démontré que chaque canette ou un verre de boisson sucrée consommé chaque jour augmente de 60 % le risque d’obésité. Aujourd’hui les Français consomment en moyenne 35 kg de sucre par an, dix fois plus qu’il y a un siècle.
Les sucres industriels sont à l’origine de maladies telles que l’obésité, le diabète, et les pathologies cardio-vasculaires. Une consommation régulière de produits sucrés crée une véritable addiction.
Pourquoi ? Parce que le sucre stimule une zone particulière du cerveau. Cette zone, appelée Noyau accumbens, est impliquée dans le circuit de la récompense et de la dépendance aux drogues.
Le cerveau se met alors à produire de la dopamine, l’hormone du bonheur. On mange du sucre, on ressent du plaisir et du réconfort. Pour retrouver cette sensation, on en mange plus, et encore plus. On devient incapable de contrôler sa consommation malgré les conséquences défavorables sur la santé.
Selon les scientifiques, le sucre a un potentiel addictogène élevé au même titre que la cocaïne, le tabac ou l’alcool. Se priver entraine souvent une frustration, qui déclenche à son tour la tentation puis le retour à des aliments sucrés. Avec un sentiment de culpabilité qui provoque une angoisse et un besoin de se réconforter. C’est un cercle vicieux.
Les dangers du sevrage
Le sucre agit sur les neurones comme une drogue, le mécanisme de récompense du cerveau est activé de la même façon. Le supprimer peut provoquer des sensations désagréables comme irritabilité, anxiété, état dépressif. En général les huit premiers jours de privation sont les plus durs.
Mais il faut garder à l’esprit que le sucre fatigue et provoque des fringales. C’est un parcours difficile qu’il vaut mieux réaliser par étapes pour ne pas craquer psychologiquement.
Dans l’opération « perte de poids », la suppression du sucre est capitale. Non seulement il apporte énormément de calories mais en plus il stimule la sécrétion d’insuline qui est une hormone de stockage. Diminuer sa consommation va favoriser une perte de poids rapide.
Où se cache le sucre ?
Il y a du sucre dans de nombreux aliments, même salés. Il faut faire attention aux sucres cachés et aux produits dits « allégés ». Dans les jus de fruits, les sodas, les pâtes à tartiner, les sirops, il y a du sucre.
Mais il y en a aussi dans le chocolat noir, dans les céréales du petit-déjeuner, dans le pain de mie, dans la sauce ketchup ou la moutarde douce et dans les plats cuisinés. Les soupes industrielles et les vinaigrettes contiennent également du sucre.
Comment supprimer le sucre sans souffrir
Après avoir éliminé tout ce qui était évident, depuis le sucre dans le café jusqu’aux fruits trop sucrés, il faut commencer à lire les étiquettes attentivement. Tout ce qui se termine en « ose » est un petit danger : glucose, fructose, maltose, dextrose, sont des appellations du sucre, tout comme le sirop de malt ou de maïs, et la dextrine qui peut provoquer des pics de glycémie.
Inutile de remplacer le sucre par des édulcorants comme le sirop d’agave ou la Stévia : ils ont l’avantage d’apporter moins de calories mais ne permettent pas de se déshabituer du goût sucré.
Il faut traquer le sucre et le sucré partout : par exemple diminuer la quantité conseillée dans les recettes, manger neutre (pas de confiture au petit déjeuner), remplacer les biscuits par des amandes…etc
Le sevrage progressif donne rapidement des résultats encourageants. Perte de kilos et de masse graisseuse d’abord, moins d’anxiété, meilleure mémorisation, et meilleure digestion.
Des compléments alimentaires pour aider
La sérotonine
C’est un neurotransmetteur fabriqué par le cerveau. Il gère notre humeur et notre stabilité. Si on en manque, on a tendance à compenser par des aliments sucrés. Les envies de grignoter en fin d’après-midi peuvent indiquer une carence en sérotonine, tout comme la fatigue et les difficultés d’endormissement.
On pourra alors se supplémenter avec du griffonia, du rhodiola ou du safran.
Le Gymnéma Sylvestris
C’est une plante indienne, appelée aussi « gurmar » ce qui signifie « qui détruit le sucre ». Elle permet de faire baisser le taux de glucose sanguin et on l’utilise pour soigner les diabétiques. Pour un sevrage de sucre, on peut vider les gélules dans un yaourt par exemple. Leur contenu va supprimer la saveur sucrée de tout aliment pendant quelques heures.