L’année dernière, de multiples recherches ont conclu que l’espérance de vie à la naissance, en France, était de 79,8 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes.
Au cours des 60 dernières années, les hommes ont donc gagné 13 ans d’espérance de vie, et les femmes 12,3 années.
De nombreux facteurs accentuent l’allongement de la vie : les conditions de vie s’améliorent, le travail est moins pénible physiquement, il y a moins d’heures. De plus nous sommes apparemment plus attentifs à notre santé et nous avons une meilleure hygiène.
Cependant beaucoup d’entre nous s’acharnent à faire rétrécir leur espérance de vie. Voici les moyens employés pour perdre quelques années !
La télévision nous tue très vite
La nouvelle est tombée récemment : regarder la télé durant une heure réduirait la durée de vie de 22 minutes.
Cette étude, réalisée sur 11 000 Australiens de plus de 25 ans, a démontré que regarder la télévision de manière intensive serait aussi néfaste que fumer.
Selon une autre étude, américaine, les personnes qui regardent la télévision 2h par jour ont 20% de risques en plus de développer un diabète et 15% de risques supplémentaires de souffrir d’une affection cardio-vasculaire.
Chez les enfants la télé fait des dégâts majeurs : déficit d’attention, retards cognitifs et de langage, comportements agressifs, obésité…Quant à nous, les adultes, entre réseaux sociaux, mobile et télé, selon les scientifiques, nous préparons gentiment notre cerveau à basculer dans la maladie d’Alzheimer.
Le portable nous rend malades
Selon une étude publiée à l’automne 2019 dans la revue «Nature», une exposition prolongée à la lumière bleue émise par les smartphones, pourrait affecter les cellules nerveuses et réduire l’espérance de vie.
De plus les champs électromagnétiques émis par les portables augmentent dramatiquement le risque de tumeurs malignes et plus particulièrement de tumeurs du système nerveux appelées gliomes et de tumeurs temporales.
Certaines études soulignent la relation entre le temps passé sur les écrans et la baisse des capacités cognitives, l’augmentation de l’anxiété, le manque de concentration, les troubles du sommeil, et même le risque de dépression.
La cigarette, évidemment
Avec une perte de 3,1 années de vie, le tabac constitue le principal facteur de risque chez l’homme. Les fumeurs doivent ainsi s’attendre à vivre 6,8 ans de moins en bonne santé (et sans incapacité) que les non-fumeurs.
Les fumeuses, elles, voient leur risque de contracter un cancer du sein augmenté de 50 %. Tous âges confondus et à tabagisme égal, le risque de maladie coronaire est supérieur chez les fumeuses (+ 25 %) par rapport aux fumeurs : avant 50 ans, plus d’un infarctus sur 2 chez la femme est directement lié au tabac.
Beaucoup de personnes pensent que fumer fait maigrir. La consommation d’une cigarette augmente la dépense énergétique du métabolisme de base de 3 % pendant l’heure qui suit.
Mais fumer provoque une modification de l’équilibre hormonal : d’où une nouvelle répartition des graisses corporelles qui vont se concentrer au niveau du ventre et donner des obésités abdominales, typiquement masculines.
Rester assis nous affaiblit
Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, le fait d’être assis plus de trois heures par jour est déjà responsable de 3,8 % des décès. Petit problème car l’on constate que chez les quadragénaires le temps passé assis sans bouger (aussi bien dans la voiture ou le bus, au bureau ou devant la télé) est estimé à douze heures lors d’une journée de travail et à neuf heures par jour pendant les congés.
D’après le Professeur Galinier, chef du service de cardiologie au CHU de Toulouse, au-delà de quatre heures passées en position assise par jour, chaque nouvelle heure augmente la mortalité de 2 % ; au-delà de huit heures en position assise par jour, la mortalité augmente de 8 %. Et au-delà de dix heures par jour, elle est majorée de 34 %.
Parmi les autres éléments qui raccourcissent l’espérance de vie, citons encore l’alcool, une mauvaise alimentation (l’absence de légumes en particulier), le manque d’exercice physique et un Indice de Masse Corporelle (IMC) trop élevé.
Des recherches récentes ont indiqué que les femmes étaient majoritairement en sous-poids (70% des personnes en insuffisance pondérale), et que 56% des personnes obèses étaient des hommes. De plus les cas d’obésité sont de plus en plus fréquents à l’âge de 42-43 ans.
Il y a 4 ans déjà des études soulignaient que 13% de la population adulte mondiale (11% des hommes et 15% des femmes) était en état d’obésité. En France, 17 % de la population adulte est obèse, ce qui représente plus de 8 millions de personnes.