« Lâchez prise”, on vous le dit jusqu’à plus soif dans tous les cabinets de médecine douce ou dans les instituts de bien-être.
Mais en quoi consiste le fait de NE PAS lâcher prise ?
Quand on essaie de gérer (encore un mot rabâché) son emploi du temps, sa vie, et ses émotions, on se contrôle, ou, plus exactement on contrôle tout. Télé-commande à la main, on bloque les larmes quand elles montent, on rengaine sa colère, on verrouille ses énervements, et du coup, en même temps, son corps.
Ce dernier, aussi fermé qu’un coffre-fort, s’exprime alors de plus en plus fort. Les cervicales se vissent, les épaules remontent, la nuque se bloque, le dos fait mal, les genoux craquent, les dents grincent…en clair le bateau gîte dangereusement.
Côté émotions, le vent souffle fort et on prend tout de face, au point d’en avoir le souffle coupé. La tête dans le guidon, champ visuel réduit au maximum, on fonce en essayant de tenir le coup.
Evidemment ceci finit un jour dans le mur, et c’est là que, inévitablement, on entend parler de ce fameux “lâcher-prise” que l’on a voulu ignorer.
Pour mettre de la distance entre soi-même et les événements, soi-même et les autres, donc, pour se protéger, il est bon de se recentrer autour d’un axe, s’ancrer, puis positionner le reste autour, à sa juste place.
Comme disait Lao Tseu, il s’agit de trouver le juste milieu et d’en faire ni trop, ni trop peu.
Quelques conseils
-Dans une conversation un peu vive, il est bon de reculer d’un ou deux pas pour prendre du recul et mieux juger la situation.
-Pour retrouver son calme, il faut d’inspirer profondément par le nez, bouche fermée, en remplissant les poumons, les épaules, et même la nuque. Penser que l’air inspiré est propre.
Puis expirer doucement, bouche ouverte, en imaginant que ce filet d’air chargé d’émotions, descend le long de l’estomac, du ventre, des cuisses…jusqu’aux pieds, pour se perdre dans la terre.
-Si vous êtes seul, asseyez-vous sur une chaise, un tabouret, un banc…peu importe. Evaluez votre émotion, votre malaise, et notez le de 1 à 10. Puis fermez les yeux, et respirez comme décrit précédemment, lentement, à fond.
-Les yeux fermés, faites venir à vous l’image d’un endroit agréable, paisible, où vous êtes bien. Soit votre jardin, ou un coin de la maison, un chemin de campagne…profitez du moment et laissez votre corps se détendre.
-Dernier conseil: toujours reporter au lendemain une réponse, un avis, quand la conversation est un peu conflictuelle, ou la situation compliquée.
“La nuit porte conseil”, et c’est vrai.