Ça commence souvent le matin, une sensation de poids à la racine des cheveux, la tête est lourde, la douleur est diffuse mais elle ne tarde pas à gagner du terrain, venir se caler d’un côté ou envahir le crâne.
Tous les jours c’est la même chanson…On réfléchit, on accuse l’oreiller, trop mou, trop dur. Non, c’est le carré de chocolat avant de dormir. Ou les trois doigts de vin rouge en apéritif…Est-ce un courant d’air dans la voiture ? Trop de jardinage ? Le temps ?
Qu’est-ce que la céphalée cervico-génique ?
L’origine de ce mal de tête vient d’un problème de cou, avec des causes aussi différentes qu’un choc, même ancien, de l’arthrose, ou de l’arthrite.
Et la douleur vient d’une mauvaise rencontre : dans la partie supérieure de la colonne vertébrale, les fibres des nerfs sensoriels du cou croisent le chemin des fibres nerveuses du nerf trijumeau. C’est lui qui transmet les signaux liés au mal de tête, provoquant ce que l’on appelle une douleur projetée.
Là, dans ce cas précis, la douleur causée par les structures dans le cou est ressentie dans la tête.
Le rôle de la courbure cervicale
Publiée dans la revue scientifique « Physiotherapy », une étude a porté sur 100 personnes, 50 souffrant de migraines et 50 non touchées par la migraine. Les personnes souffrant de migraines rapportaient des antécédents de douleurs cervicales longs, avec une douleur intense.
Après analyse de de l’alignement des vertèbres cervicales il est apparu que la courbure cervicale des patients migraineux était différente de celle des patients témoins. 78 % des patients migraineux souffraient de douleurs cervicales et montraient une perte de la lordose cervicale physiologique (cambrure naturelle, concave, vers l’intérieur).
Les symptômes de la migraine cervicale
Elle débute par une lourdeur au niveau de la nuque et un enraidissement progressif du cou et des trapèzes, d’un côté seulement, ou des deux côtés.
Puis la douleur va irradier vers les tempes, le front, le contour de l’œil, mais elle peut serrer la boite crânienne et devenir pulsatile. La mal de tête peut s’accompagner d’une douleur et d’une raideur d’une épaule ou d’un bras.
Sensibilité à la lumière, aux odeurs, nausées, fatigue viennent compléter un tableau qui sème la confusion chez les praticiens, hésitant entre céphalée et migraine.
Les traitements
En principe il faudrait d’abord s’orienter sur le problème du cou. Des séances de kinésithérapie peuvent aider à renforcer les muscles profonds et stabilisateurs de la colonne vertébrale.
Les médicaments les plus actifs seront les anti-inflammatoires ou des opiacés pour essayer d’apaiser la douleur. Attention : l’utilisation prolongée des opiacés peut être un facteur déclenchant de céphalées.
Parfois les médicaments contre la migraine agissent sur un mal de tête qui semble pourtant provenir d’un problème au cou.
Sur conseil de son médecin ou de son pharmacien : on peut prendre des myorelaxants, comme l’Atepadene, qui agit sur les contractions musculaires (pas plus de 3 gélules par jour) ou de l’Utéplex (en ampoules à diluer dans de l’eau). Ces deux médicaments sont vendus sans ordonnance.
Mon conseil
Pour essayer de prévenir la douleur, on peut se mettre à la méditation, à la relaxation ou faire des séances d’hypnose. Dans tous les cas je recommande de l’exercice physique, chaque jour, comme la marche, normale ou active, qui est vraiment bénéfique.
Pour les douleurs chroniques, matinales ou en fin de journée, souvent après utilisation prolongée de l’ordinateur, les produits suivants, à base de plantes d’huiles essentielles ou d’oligo-éléments, sont vraiment efficaces : Myocalm (Laboratoires les 3 Chênes), Granions décontractant musculaire, Complexe musculaire (Orfito), Duoflash confort articulaire (Arkopharma).