Une douleur fulgurante, soudaine, dans les deux derniers doigts de la main, annulaire et auriculaire, comme des chocs électriques, on secoue sa main, ça fait mal, on la masse, ça ne passe pas, on prend des antidouleurs, des anti-inflammatoires, mal, mal, on a mal…enfin, au bout de 2h, la douleur s’atténue, disparaît. Mais on garde la sensation d’une perte de force au niveau des doigts, d’une vague sensation douloureuse aussi au niveau de l’avant-bras et du coude.
C’est quoi ? Encore les cervicales ? Et non, cette fois-ci, c’est le nerf cubital qui fait des siennes.
Le nerf cubital, sa vie, son œuvre
Le nerf cubital (ou nerf ulnaire) constitue la branche la plus volumineuse des deux branches terminales du faisceau médial du plexus brachial. C’est un nerf composé de fibres nerveuses sensitives et motrices. Son trajet va de l’aisselle jusqu’au poignet, où il se ramifie en plusieurs petits nerfs jusqu’à l’extrémité de certains doigts. En réalité il prend son origine prend son origine au niveau du faisceau médial du plexus brachial, issu de la vertèbre cervicale C8 et la vertèbre thoracique T11.
Ses branches innervent la majorité des muscles de la main. Les branches cutanées du nerf ulnaire innervent la peau de la main au niveau de ses faces antérieure et postérieure, ainsi qu’au niveau de son tiers médial.
Il permet la flexion ainsi que l’adduction du poignet et des doigts, ainsi que la réception et la transmission d’informations sensitives au niveau des différentes faces de la main.
Le nerf cubital tient un rôle important dans la sensibilité d’une partie de la main et de certains doigts, le 4ème, et le 5ème en particulier.
Le syndrome du tunnel cubital
Il s’agit de la compression du nerf au niveau du coude. L’origine de cette compression est généralement liée à un traumatisme comme une fracture, un hématome ou une mauvaise posture. La compression du nerf est parfois associée au développement d’arthrose.
Les premiers symptômes sont le plus souvent des sensations inhabituelles ainsi que des engourdissements au niveau des quatrième et cinquième doigts. Cela se manifeste notamment par une perte de force au niveau de la main et du poignet.
Mais on peut également ressentir une diminution de la sensibilité, des fourmillements dans les doigts, des décharges électriques. Ces symptômes augmentent quand le coude est plié ou qu’un choc est provoqué sur sa partie externe.
Traitement classique
Seul l’électromyogramme (EMG) permettra de confirmer un diagnostic et de mesurer la gravité de l’atteinte. La prise d’anti-inflammatoires peut être efficace à court terme. En cas d’atteinte persistante, le traitement sera chirurgical. L’intervention est parfois suivie de douleurs chroniques associées à des lésions de la peau et à un enraidissement de l’articulation. Il s’agit d’une perturbation de la voie nerveuse de la douleur, ou algoneurodystrophie.
Traitement homéopathique et auriculothérapie
On peut traiter globalement la névralgie avec ses symptômes tels que élancements, brûlures et engourdissements.
-Si la douleur est difficilement supportable, elle peut être soulagée avec 3 granules de Chamomilla 15 CH ou 3 granules de Nux Vomica 15 CH à prendre trois fois par jour.
-si la douleur est violente et accompagnée d’une sensation de faiblesse dans la main, prendre 3 granules de Kalmia Latifolia 15 CH trois fois par jour.
-si sensation de brûlures et élancements, prendre 4 granules d’Arsenicum Album 4 CH toutes les heures.
-si la douleur irradie le long du bras, prendre 3 granules de Hypericum 15 CH, trois fois par jour.
-si la douleur est aggravée par temps humide (avec parfois apparition d’un œdème au niveau de la main), prendre 3 granules de Aranea diadema 15ch trois fois par jour.
Evidemment l’auriculothérapie soulage tout de suite. Il faut poncturer à la fois au niveau du coude et des cervicales basses.