L’arthrose est l’usure chronique du cartilage de l’articulation accompagnée d’un déséquilibre entre la production et la dégradation des cellules osseuses. L’arthrose du cou, ou cervicarthrose, est très fréquente. On retrouve toujours des éléments arthrosiques à la radio après 45 ans.

DEFINITION DE L’ARTHROSE CERVICALE

L’arthrose cervicale est l’usure chronique des cartilages entre les vertèbres cervicales (au niveau des apophyses articulaires postérieures), c’est á dire qu’elle se localise au niveau du cou.

Elle apparaît le plus souvent á la quarantaine avec des douleurs á la base du cou (entre C4 et C7). Les douleurs grandissent au fur et á mesure que les cartilages s’usent. Le cou s’enraidit et les mouvements de la tête deviennent de plus en plus difficile

Les douleurs peuvent irradier vers la nuque, l’épaule et le bras á cause de l’apparition d’ostéophytes (développement anarchique de matière osseuse neuve) qui compriment les racines nerveuses rachidiennes. Les ostéophytes peuvent aussi comprimer les artères vertébrales et entraîner des vertiges.
Elle peut aussi passer inaperçue sans aucune douleur, ni aucune incapacité physique.

-Les douleurs liées à cette affection sont susceptibles d’irradier vers la tête et de donner des céphalées occipitales (en arrière) ou frontales.

-Elles peuvent également irradier vers le thorax ou vers les épaules et le membre supérieur, entraînant alors une névralgie cervico-brachiale. 

Ce type de douleur est expliqué par l’atteinte (inflammation entre autres) des trous de conjugaison, qui sont les trous où passent des racines nerveuses donnant naissance aux nerfs qui vont dans le bras.

Elle est fréquente chez les personnes qui travaillent la tête penchée en avant, comme par exemple sur un clavier. Elle est présente chez tous les individus á des degrés plus ou moins importants, mais prédomine chez la femme.

INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES

C’est la première des arthroses qui survient dans la vie (avant celles des genoux, du rachis lombaire, des mains).

L’arthrose cervicale concerne surtout le secteur de la troisième à la septième vertèbre cervicale, dont la mobilité est dans la flexion/extension, en particulier les disques C5-C6 et C6-C7.

L’étage supérieur du rachis cervical (C1 et C2) dont la fonction est plutôt rotatoire, est peu concerné par l’arthrose.

L’arthrose peut concerner les articulations disco-vertébrales, les articulations interapophysaires postérieures, et les articulations unco-vertébrales (particulières au rachis cervical).

Elle aura un retentissement sur le canal médullaire (risque de compression de la moelle), sur le canal tranversaire (risque d’atteinte de l’artère vertébrale et des veines), et surtout le canal de conjugaison (qui contient la racine nerveuse, responsable de douleurs radiculaires).

L’arthrose est caractérisée par ses lésions classiques:

-pincement de l’espace articulaire (ou du disque),

-ostéophytes (excroissances osseuses) qui peuvent avoir un rôle compressif et irritatif,

-sans compter une composante inflammatoire qui explique l’efficacité des traitements médicamenteux.

L’arthrose cervicale peut ne pas avoir de cause évidente, ou être favorisée par une malformation congénitale (bloc vertébral), des traumatismes (fractures, luxations) une surcharge fonctionnelle (microtraumatismes).

Nombre de sujets arthrosiques cervicaux ne se plaignent de rien, et la découverte peut être fortuite.
 
EXPLICATION DE L’USURE DES CARTILAGES

L’arthrose est un phénomène complexe faisant intervenir des facteurs physiques et métaboliques.
Dans une articulation, le cartilage recouvre l’extrémité des os et participe á la mobilité articulaire avec un minimum de frottements. Les cellules sont remplacées au même rythme qu’elles sont détruites. L’articulation conserve ainsi toutes ses capacités de mobilité.

Lorsque le remplacement des cellules est plus lent que leur disparition, et/ou que les contraintes physiques (chocs, frottements répétés) sont trop importantes, l’équilibre métabolique de l’articulation se dérègle.

L’usure du cartilage débute alors par des fissures qui se creusent peu á peu jusqu’á la formation de véritables trous (ulcérations). L’os peut se retrouver par endroit complètement á nu et les surfaces osseuses rentrent en contact direct.

Le phénomène a tendance á s’auto-amplifier pour aboutir á la limitation douloureuse de la mobilité articulaire : l’articulation est de plus en plus raide.

La douleur arthrosique se réveille à l’utilisation de l’articulation et se calme avec le repos. Certaines formes inflammatoires sont également douloureuses la nuit.

L’arthrose peut toucher toutes les articulations du corps, mais plus souvent les genoux, les mains, la colonne vertébrale et les hanches. Elle est favorisée par des facteurs physiques, l’hérédité, l’âge ou l’obésité.

LES SYMPTOMES DE LA CERVICARTHROSE :

Le grand signe est la douleur et la limitation des mouvements du cou.
Cela est dû à la compression d’une ou plusieurs racines nerveuses à la sortie des trous de conjugaison des vertèbres cervicales.

Ainsi s’expliquent les signes qui sont souvent associés, des paresthésies (sensation d’engourdissement) qui peuvent atteindre le bras, l’avant-bras et jusqu’à la main, des maux de tête parfois insupportables. Parfois aussi des vertiges, des bourdonnements d’oreilles peuvent se manifester.

Ces troubles associés sont souvent fonction de la position de la tête : parfois maximum, le patient étant debout, parfois au contraire, le patient étant couché, ce qui l’oblige souvent la nuit à se lever et à secouer l’un de ses bras pour essayer de faire passer cette sensation de fourmillements si désagréable.

L’arthrose cervicale peut aussi se révéler par:

*Des douleurs cervicales chroniques
*Des douleurs cervicales aigues avec une survenue brutale, une raideur cervicale intense.
*Une névralgie cervico-brachiale qui décrit un trajet descendant du cou au membre supérieur, selon ma racine concernée.
*Une irradiation dorsale haute ou thoracique qui peut prêter à confusion avec d’autres maladies.
*Des céphalées.

D’autres syndromes douloureux du membre supérieur se verraient plus souvent chez les arthrosiques cervicaux:

*Les acroparesthésies, (fourmillements douloureux nocturnes des mains).
*Les douleurs épicondyliennes (au bord externe du coude).
*Les tendinites de l’épaule.
*L’algodystrophie ou syndrome épaule-main.

LE TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE

La solution orthopédique a pour objectif principal la diminution de la douleur.

Le port d’un collier cervical mousse permet de conserver la chaleur locale (effet antalgique). Le collier cervical soutient en partie le poids de la tête et décontracte la musculature : ceci diminue les contraintes qui s’exercent au niveau des articulations cervicales.

Le maintien dans une bonne position passe par une bonne adaptation de la hauteur et de la circonférence du collier cervical.

Il est important d’accepter de porter le collier cervical lors des crises douloureuses. Les réticences éventuelles peuvent facilement être compensées par des artifices de mode comme le port d’un foulard ou d’un col roulé.

La prise en charge orthopédique peut rentrer dans le cadre d’un traitement médical prescrit par votre médecin. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.  

 AUTRES TRAITEMENTS :  

Il faut éviter la position qui déclenche la douleur dans toute la mesure du possible. Souvent, il est bon la nuit, de dormir à plat sans oreiller ni traversin avec un petit coussin sous les reins.

Dans la journée, il faut éviter de porter des charges trop lourdes et éviter de rester assis sans appui tête.

Le traitement médicamenteux le plus souvent prescrit est constitué d’antalgiques (médicaments anti-douleurs), de relaxants musculaires, et d’anti-inflammatoire non stéroïdiens.

Parfois des tractions cervicales pourront être proposées, surtout dans les cas où la thérapeutique habituelle a échoué, bien entendu entre les mains d’un spécialiste très au courant de la méthode (médecin de médecine du sport).

On peut également effectuer des massages sur le cou, les trapèzes et les vertèbres dorsales.

LA REFLEXOLOGIE ET L’AURICULOTHERAPIE

Si, pour une fois, je parle des deux thérapies en même temps, c’est que dans le cas d’une arthrose cervicale, avec toutes les conséquences que l’on connaît, je pratique les 2 l’une après l’autre.

-En auriculothérapie, je pose des aiguilles sur le point des cervicales, mais aussi du relâchement musculaire, du cou, des tempes et bien sûr du Shen Men.

En Réflexologie plantaire, je masse et stimule ainsi les points ou les zones suivantes : plexus solaire, tout le crâne et les sutures, les zones d’épaules, les glandes surrénales, et la colonne vertébrale.

Il est indispensable d’agri à la fois sur le mécanique et le psychologique, toujours sous-jacent.

Si vous voulez en savoir plus, je vous engage à consulter mon site, www.reflexologie-janneau.fr, et à m’appeler si vous le souhaitez.