imagesL’ostéoporose est une maladie chronique invalidante caractérisée par une diminution de la densité minérale osseuse. En général, on ne la détecte que dès l’apparition d’une fracture. Cette pathologie, silencieuse, qui est responsable de 9 millions de fractures dans le monde, touche pourtant 3 à 4 millions de personnes en France. Elle apparaît le plus souvent après la ménopause, en raison de la chute brutale des hormones sexuelles. Mais la prise de certains traitements comme les corticoïdes peut tout aussi bien affaiblir le capital osseux et provoquer une ostéoporose dès l’âge de 30 ans. Idem lorsque la personne présente des antécédents familiaux d’ostéoporose.

En France, aujourd’hui, en France, l’ostéoporose est responsable, chaque année, de 35 000 fractures du poignet, 65 000 fractures vertébrales et 48 000 fractures du col du fémur. Quel que soit le type de fracture, les séquelles sont graves.

La prévention repose essentiellement sur l’équilibre alimentaire. Et notre style de vie induit une acidification du milieu intérieur. Normalement, quand il existe un phénomène d’acidose, l’organisme va chercher le potassium (apporté par les légumes verts et les fruits) dans les cellules et rétablit facilement l’équilibre. Mais quand ce potassium est épuisé, l’organisme va puiser dans les réserves de calcium contenues dans les os.

Or, actuellement, la supplémentation en calcium fait débat: plusieurs études l’ont ainsi accusée d’augmenter les risques d’accidents vasculaires. Sans compter ses effets secondaires possibles reconnus comme la constipation et les calculs rénaux.

Dernièrement, ce sont ses bénéfices sur la santé du squelette qui ont été mis en doute. Ils seraient finalement minimes, selon une vaste étude néo-zélandaise dont les conclusions ont été publiées en septembre dernier dans le « British Medical Journal« .

Beaucoup de femmes avaient choisi les produits à base de soja pour lutter contre les bouffées de chaleur et la déminéralisation osseuse liées à la ménopause. Horreur, malheur, hurlaient en chœur les médecins qui prônaient les sempiternels laitages de vache et accusaient le soja de tous les méfaits, contrairement, bien sûr, au traitement hormonal substitutif !

Or une étude effectuée récemment par des cliniciens anglais vient de démontrer les bienfaits d’un apport quotidien de protéines de soja sur la santé de nos os. Ces scientifiques ont évalué l’effet des protéines de soja et des isoflavones (de structure similaire aux oestrogènes): la combinaison des deux obtiendrait les meilleurs résultats pour parer les effets de l’ostéoporose. La dose retenue, 66 mg d’isoflavone, correspond selon les chercheurs à un régime alimentaire de type oriental riche en soja, alors que les pays occidentaux européens n’en consommeraient que près de 2 à 16 mg quotidiennement.

Pour les chercheurs, la prochaine étape est de mesurer les effets à long terme de la consommation d’isoflavones et de protéines de soja. Et de voir si les effets bénéfiques peuvent être observés dans d’autres domaines. Déjà, ils ont pu constater au cours de cette étude une diminution des risques cardiovasculaires dans le groupe de femmes qui prenaient la supplémentation en protéines et en isoflavones.

(Sources: grands-meres.net/doctissimo.fr/pourquoidocteur.fr)