Les médecines traditionnelles ont depuis toujours fait la part belle aux sons dans leur approche de santé.
Des études scientifiques confirment que nous sommes réactifs aux fréquences électriques et vibratoires. rappelons que le son fait vibrer l’air, mais aussi l’eau et que nous sommes composés d’eau à plus de 70%.
La médecine et les sons
Il existe une pratique, nommée « Sonologie » ou « Sonothérapie » qui permet le soulagement des souffrances en technique complémentaire de soins, et l’allègement des symptômes dans le traitement de douleurs articulaires et musculaires, des migraines, acouphènes, troubles du sommeil, du stress, ou d’un état dépressif… La médecine se sert aujourd’hui des sons dans la lithotritie (utilisation des ultrasons en ondes de choc pour dissoudre les calculs rénaux) et dans les diagnostics par imagerie utilisant l’échographie (scanner à ultrasons). La médecine et les patients apprécient ces techniques non-invasives.
Le Qi Gong des sons
Issue du Tao, la pratique des « six sons de la guérison » est arrivée jusqu’à nous. Poumons, coeur, rate-estomac, reins et foie, chaque organe dispose d’un son qui lui est propre. Plus un sixième son pour le corps dans son ensemble.
L’harmonisation est obtenue grâce aux pouvoirs vibratoires de certains sons associés avec des postures et des visualisations de couleur qui se réfèrent aux fréquences. Il faut également tenir compte des 5 éléments et des saisons au nombre de 4, plus 2 intersaisons. Ce qui revient à s’occuper particulièrement (par exemple) du coeur en été et des poumons en automne.
Maison peut aussi privilégier un organe en fonction des émotions éprouvées. Ainsi on utilisera le son des poumons (sifflement du serpent, « sssss ») s’il y a de la tristesse. Le son des reins (bruit du vent, « tchouuuuu ») si on ressent de la peur. Celui du foie (comme chut, « chhhh ») quand on est en colère. Le son du coeur (soupir d’aise, « ha ») pour libérer une émotion. On grognera quand il y a de l’anxiété (son de la rate, feulement du tigre, « hoo »), et enfin, avant de s’endormir, nous choisirons le son du triple réchauffeur (le son sous-entendu quand on sourit, « hiii »), à faire allongé, en descendant les bras le long du corps dans un mouvement lent, du haut du crâne vers le bas, comme dans un massage à distance.
Mantak Chia, maître spirituel taoïste reconnu, conseille de faire 36 fois de suite le son correspondant à un organe défaillant ou malade. Dans le cas d’un chagrin (poumons, « ssss »), on visualise d blanc, les bras sont placés au-dessus de la tête, paumes ouvertes, tournées vers le ciel, puis on expire longuement en direction du ciel…36 fois !
La méthode Tomatis
La thérapie par le son a été à l’origine développée le docteur Tomatis, qui a porté à la connaissance du grand public l’importance essentielle de l’oreille pour notre santé en général. Dans les années 50, le docteur Tomatis, otorino-laryngologiste, a conçu un système qui permet de revivre l’expérience auditive vécue par le fœtus. Il a appelé ce processus « naissance sonique ».
La méthode Tomatis est une méthode basée sur la « rééducation de l’écoute ». Elle s’adresse aux personnes (enfants et adultes) aux prises avec divers problèmes de voix, d’écoute, d’apprentissage ou de communication. Parmi les troubles les plus souvent traités, on retrouve le déficit de l’attention, les retards d’apprentissage, l’autisme, la dyslexie, les problèmes de motricité et de langage et les difficultés d’apprentissage de langues étrangères.
Le traitement débute par une évaluation permettant de déterminer le profil d’écoute de la personne ainsi que les objectifs et la durée approximative du programme de mise en forme de l’écoute. Un programme typique comporte deux séances intensives de 30 heures. Chaque séance dure 15 jours, à raison de deux heures par jour. Une pause d’un mois sépare les deux séances. Des heures supplémentaires de stimulation sont souvent requises dans l’année ou les mois qui suivent pour consolider les acquis.
Gérard Depardieu a utilisé cette méthode il y a des années de cela, et cela l’avait beaucoup aidé (il avait eu un problème de langage dû à un choc émotionnel), il en a parlé dans un livre consacré à sa vie. Sting, qui avait apparement un peu « perdu son oreille » après son passage chez Police, est aussi un adepte de Tomatis. Mais, même si cette méthode a prouvé son efficacité chez des tas d’autres personnes, le bon docteur Tomatis a été radié de l’ordre des médecins, suite à des procès et son manque d’humilité lui a valu pas mal de tracas.
La musique peut-elle guérir ?
En 2009, l’Opéra du Rhin a donné à Strasbourg un unique récital de chant pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’an dernier a eu lieu au centre de culture asiatique « Les Temps du Corps », un concert de bols taoïste auquel assistaient des médecins chinois. De nouvelles études ont mis en évidence les bienfaits de la musicothérapie, qui fait son entrée, très discrètement, à l’hôpital, dans les maternités.
La musique pourrait donc nous guérir ou nous soulager ? Cela fait longtemps que le son est utilisé comme moyen thérapeutique. Les indiens d’Amérique jouaient de la flûte en bois de bouleau pour soigner les rhumatismes. En Chine ancienne, le chef de l’orchestre impérial était un médecin, compositeur d’œuvres thérapeutiques.
Dans la Grèce antique, les médecins grecs se référaient à la gamme pythagoricienne pour la classification des différents pouls. Une bonne musique pouvait donc conduire l’âme agitée vers l’ordre et l’intégration, et inversement vers le désarroi.
En France, c’est Philippe Pinel, le fondateur de la psychiatrie, qui, au tout début du XIXème, introduisit la musique dans les asiles (chœurs, fanfares, concerts).
La musicothérapie repose à la fois sur l’écoute de musique existante et l’improvisation avec des instruments. Il y a un travail d’élaboration verbale, mais la dimension sonore et musicale est centrale. Un bon praticien connaît un large répertoire dans le but de proposer des musiques auxquelles la personne peut s’identifier. Les affinités sont très personnelles, chaque morceau peut avoir des effets spécifiques, en fonction de l’ histoire du patient.
Notre lien émotionnel avec la musique proviendrait-il du fait que nous arrivons au monde avec une histoire musicale ? Les chercheurs s’accordent à penser qu’à sept mois de développement utérin, le fœtus entend les bruits et les sons. Ces sensations auditives seraient transmises par la voie des conductions osseuses. En cas de traumatisme, la musique permettrait donc de rétablir tout un champ émotionnel et mémoriel.
Des vertus que l’on peut également expérimenter au quotidien, lorsque l’on entend un morceau associé à un moment chargé d’émotion positive comme négative. Par ailleurs, ses bienfaits sur la réduction de l’anxiété et la douleur ont été démontrés…D’autres possibilités thérapeutiques par la musique existent et verront sûrement le jour, par exemple auprès des enfants autistes.
(sources: alternative Santé/ www.medson.net/www.tao-formations.com/
www.therapie-par-le-son.com/www.inrees.com/ www.doctissimo.fr/ )