Le syndrome des loges est la maladie des sportifs chez qui il représente 10 % des blessures. Cette pathologie survient suite à un traumatisme musculaire ou lors d’un effort physique important. Il s’agit de la compression d’un muscle par un hématome qui s’est développé au sein même du muscle.
Nos muscles ne forment pas une masse unique autour de l’os. Ils sont séparés les uns des autres, comme des compartiments. C’est pourquoi, on parle de loge musculaire. Et chaque muscle est entouré d’une sorte de tissu d’emballage peu extensible qu’on appelle aponévrose. Le muscle est aussi parcouru par des fibres nerveuses, des artères dont le rôle est d’apporter de l’oxygène et des nutriments pour la contraction des cellules musculaires, et par des veines. Ces veines servent au transport des déchets, comme le gaz carbonique et l’acide lactique.
Tous les sports d’endurance (la course, la marche ou le roller…) peuvent amener au syndrome des loges. Toutes les activités qui provoquent des contractions prolongées des muscles fléchisseurs des doigts et du poignet vont également induire ce syndrome: c’est le cas de l’aviron, de la planche à voile ou de la moto, par exemple.
Que se passe-t-il ?
Lors de l’effort, l’activité musculaire entraîne un afflux sanguin dans les vaisseaux, ce qui va provoquer une augmentation temporaire du volume du muscle. Les aponévroses n’étant pas extensibles, le muscle se retrouve à l’étroit et ne parvient plus à évacuer le sang appauvri en oxygène. Résultat : ce dernier s’asphyxie et la douleur apparaît.
Dans un tiers des cas, l’aponévrose peut se rompre à différents endroits. Les fibres musculaires s’échappent à travers l’orifice et forment des hernies. L’oedème et l’hématome finissent par provoquer une interruption de la circulation artérielle au niveau du muscle et de la conduction nerveuse.
À la suite d’un claquage ou d’une déchirure , une douleur vive apparaît. Le muscle se met à gonfler, et il devient dur et insupportablement douloureux. La peau est tendue et violacée. La personne se plaint de ne plus sentir ses doigts et de ne pouvoir les bouger. La sensibilité est nettement amoindrie par compression des nerfs, donnant une impression de membre mort.
Le traitement
Il n’existe pas vraiment de traitement médicamenteux en dehors des antidouleurs. Les massages ou la glace peuvent aussi soulager mais le véritable traitement reste la chirurgie. En cas d’hématome musculaire, il faut alors impérativement inciser sous anesthésie locale ou générale et vider l’hématome pour que la circulation puisse reprendre.
(Sources: allodocteurs.fr/ docteurclic.com)