L’évolution des modes de vie et des technologies, le mélange des cultures, l’influence du marketing sont autant de facteurs qui ont considérablement modifié nos habitudes alimentaires. Certains aliments, tels les fèves, les topinambours, les salsifis, les légumes secs et les abats ont quasiment disparu de nos assiettes.
De nouveaux modes de conservation, surgélation ou emballage sous vide, se sont en partie substitués aux conserves ou aux salaisons. On a vu apparaître des produits » forme et santé » qui rapprochent l’aliment du médicament.
Le snacking
Le temps consacré au déjeuner est passé en vingt ans, de 1h40 à 40 minutes en moyenne, voire à moins de 10 minutes chez certains snackeurs, impliquant une adaptation de la restauration. Le sandwich vient en tête alors que les salades (Le classique « jambon-beurre » est le plus prisé) et les soupes offrent maintenant une image diététique au consommateur. En matière de snacking, la tendance est au bien-être et à la découverte: d’où l’apparition de « supers épices« , comme la cannelle !
Les français sont les deuxièmes plus gros mangeurs de pizzas au monde avec 8 kg par an et par habitant, loin cependant derrière les américains (13 kg/an/habitant) mais devant les italiens (5 kg/an/hab).
Gain de temps et changement des mode de vie, les consommateurs recherchent des produits sans préparation qui se mangent facilement. Les européens, tout comme les américains, ont recours à un snack 14 fois par semaine en moyenne, soit 2 fois par jour.
N’oublions pas de parler des « food-trucks », qui arrivent en France: ces « camions gourmets » sont en fait des camionnettes qui sillonnent les rues de New York et proposent de nombreux snacks sur le pouce. Au menu, une grande diversité culinaire : falafels, burgers, dim-sum, tacos, crêpes, currys… Le tout de bonne qualité, et avec un prix élevé, donc bien loin des chariots à hot-dogs et bretzels traditionnels. Les américains les adorent, et comme ces food trucks sont adeptes des nouvelles technologies, il est possible de suivre l’évolution des menus sur internet, le déplacement des camions en direct grâce à Twitter ou encore de les inviter à son mariage…
On mange selon son âge
Mais l’alimentation est fortement liée à l’âge. Les jeunes mangent moins souvent à domicile que leurs aînés et consomment plus de repas tout prêts, de produits « forme et santé « , de confiseries, de pâtisseries, de boissons sucrées et de produits laitiers.
Les seniors dépensent en moyenne plus pour l’alimentation et les 50 ans dépensent 25% de plus que les autres car, pour eux, l’alimentation permet de rester en bonne santé. Les repas sont souvent structurés, variés et pris à domicile. Les aliments sont choisis pour leur fraîcheur et la priorité est donnée aux produits non transformés comme le pain, la soupe, les fruits et légumes…
Ils prennent le temps de faire leurs courses et la cuisine et sont prêts à dépenser plus pour manger des produits de meilleure qualité. Les sexagénaires sont également de grands consommateurs de fruits et de légumes, de viande blanche et de poisson. Du point de vue socioprofessionnel, les foyers aux revenus élevés consomment plus d’aliments préparés, de viandes, ou de produits bio.
Beaucoup d’erreurs
L’effondrement de la consommation de légumes secs, également divisée par deux, ainsi que celle de fruits et de légumes, provoque un déficit en fibres pourtant utiles au transit intestinal. Dans le cadre des régimes amincissants, les féculents sont malheureusement souvent les premiers sacrifiés, ce qui est contraire au bon sens nutritionnel.
De même les matières grasses représentent en moyenne 42 % des calories que nous ingérons, soit environ 10 % de trop, avec des conséquences potentiellement graves sur le poids et sur la santé cardiovasculaire.
Enfin les français boivent toujours très peu d’eau, les femmes et les personnes âgées étant fort loin du litre et demi préconisé. Mais la consommation d’alcool en France reste toujours aussi (trop) élevée !
(Sources: rungisinternational.com/agro-media.fr/axaprevention.fr)